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Lin
Premiers arrachages de bon augure pour les liniculteurs

Comme les moissonneuses, les arracheuses de lin ont débuté leurs travaux estivaux. Difficile d’estimer la qualité des fibres aujourd’hui, mais la quantité devrait être plus importante qu’en 2020.

Comme Fabien Cockenpot, à Mouflers, 25 % des liniculteurs avaient arraché leur lin en ce milieu de semaine.
© A. P.

Sur son arracheuse, ce lundi soir, Fabien Cockenpot a le sourire. «Le lin semble de qualité, les conditions d’arrachage sont bonnes, avec un sol bien ressuyé et une plante sèche, donc peu de bourrage», estime le liniculteur de Mouflers, près de Flixecourt. Chaque année, il cultive entre 10 et 15 ha de lin pour la Calira (Coopérative agricole linière de la région d’Abbeville). Et cette année, malgré le froid de l’hiver et la pluie printanière, il semble tirer son épingle du jeu. «J’ai tout de même dû ressemer un tiers d’une parcelle car les pieds ont gelé cet hiver.» Mais sa récolte s’annonce globalement bien. Il fait partie des rares qui ont subi peu de verse cette année. En termes de dates, il s’agit d’une année normale. «Je dis toujours que je regarde le feu d’artifice sur mon arracheuse. Et ce 13 juillet, j’arrachais ma première parcelle», s’amuse-t-il.

 

De bonnes conditions de fanage

25 % des 8 000 ha de la Calira étaient effectivement arrachés ce 21 juillet. «Les arrachages ont commencé fin de semaine dernière, précise Vincent Delaporte, directeur de la coopérative. Les techniciens organisent les plannings en fonction des particularités de chaque parcelle. Nous voulons profiter des beaux jours, qui présentent de bonnes conditions de fanage, pour avancer au maximum.»  Premier constat : le poids de paille est supérieur à 2020, même s’il est compliqué de l’évaluer précisément.

La qualité, elle, ne peut pas encore être jugée. Les conditions météo n’ont pas été si défavorables. «On avait peur du froid au début. Mais on dit toujours que c’est le mois de juin qui fait le lin, et il a été humide, et plutôt doux, donc favorable à la pousse», estime Vincent Delaporte. Les pluie excédentaires, liées à de forts coups de vent, ont tout de même provoqué la verse de 70 % des parcelles. «La verse a heureusement été tardive, et le lin a eu le temps de se développer. Nous préconisons de bien laisser mûrir les parcelles pour permettre à l’arracheuse de travailler correctement.» Les quelques pluies annoncées ce week-end font trembler les céréaliers, mais pourraient être bénéfiques au rouissage du lin déjà arraché.

 

Lin d’hiver : pari perdant

Il ne reste plus rien des 120 ha de lin fibre d’hiver semés fin septembre et début octobre sur la côte samarienne. La plante était pourtant bien partie cet automne, mais de fortes gelées (jusqu’à - 8°C) ont eu raison d’elle. Tout a dû être ressemé au printemps. «Nous pensons que ce lin d’hiver reste une alternative intéressante pour les terres filtrantes qui subissent les printemps secs depuis quelques années. Le lin est sensé être bien installé et devrait être capable d’aller chercher de l’eau plus en profondeur», confie Vincent Delaporte, directeur de la Calira. Des essais seront à nouveau menés à la prochaine campagne.
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