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Prix du lait : les négociations n'ont toujours pas débouché

Le médiateur poursuit ses rencontres pour tenter de parvenir à un accord sur une augmentation d'au moins 25 € les mille litres.

La grande distribution reste divisée sur le montant et l'étendue 
de la revalorisation du prix.
La grande distribution reste divisée sur le montant et l'étendue
de la revalorisation du prix.
© JC Gutner

Près de deux semaines après la table ronde qui devait déboucher sur une augmentation du prix du lait à la production, les négociations sont dans l’impasse. Après l’annonce du Premier ministre favorable à une hausse de 25 euros pour 1 000 litres, l’espoir a été douché par la grande distribution. Le 19 avril elle a publié un communiqué dans lequel elle juge les annonces du gouvernement «prématurées». «Ces mesures risquent d’augmenter jusqu’à 8% les prix des produits laitiers et donc d’impacter très fortement le pouvoir d’achat des consommateurs, lui-même en recul» justifie la Fédération du commerce et de la grande distribution qui regroupe, Carrefour, Auchan, Casino, Cora notamment. Avant de mettre plusieurs conditions à son engagement.

Des conditions
D’abord que les grands industriels du lait «qui refusent de faire la transparence sur leurs marges, et dont les résultats, lorsqu’ils sont publiés, sont en forte progression» contribuent à cet effort, en particulier sur les produits transformés. Les enseignes de­mandent également aux industriels de s’engager «à reverser l’intégralité des hausses consenties aux éleveurs, en toute transparence».
La grande distribution n’en reste pas moins divisée. Serge Papin, le patron de Système U est prêt à faire un geste. Dès le début du conflit, l’enseigne s’est montrée favorable à une revalorisation des prix à la production. Michel-Edouard Leclerc aurait indiqué à Stéphane Le Foll qu’il était favorable à la proposition du Premier ministre. Depuis Auchan propose d’augmenter le prix payé aux producteurs de trois centimes par litre pour le lait de consommation et Georges Plassat, le patron de Carrefour, aurait donné son accord au plan de Jean-Marc Ayrault. Dans un communiqué publié le 18 avril, Jean-Marc Ayrault considérait comme «possible et souhaitable de revaloriser d’au moins 25 euros les mille litres le prix payé aux producteurs pour les mois d’avril, mai et juin sur l’ensemble des laits produits en France» re­prenant à son compte les conclusions du médiateur, Francis Amand.

Les coopératives veulent une revalorisation de leurs tarifs
Lors de son assemblée générale, le 18 avril à Paris, la Fédération nationale des coopératives laitières (Fncl) s’est également montrée favorable à une revalorisation des prix du lait à la pro­­duction. Elle souhaite même aller plus loin en revendiquant une revalorisation de ses tarifs supérieure pour tenir compte de l’augmentation de ses coûts de production. La Fncl n’a pas du mal à démontrer que l’inflation des produits laitiers s’est limitée à 0,2 % entre fin mars 2012 et fin mars 2013 contre 2,4 % pour l’ensemble des produits alimentaires et que les grandes surfaces ont conservé leurs marges.

L’ultimatum des producteurs
Cela étant, la Fnsea, les Jeunes Agriculteurs attendaient «des résultats» d’ici la fin de cette semaine. La Fédération nationale des producteurs de lait «l’exige». Pour les syndicats, l’annonce du Premier ministre constitue «une première étape» qui a été acquise grâce à la mobilisation et aux actions syndicales des producteurs de lait, tout particulièrement le 12 avril. Transformateurs et distributeurs «ont désormais une semaine pour mettre en œu­vre les conclusions du médiateur» et «pour finaliser ces haus­ses qui doivent s’appliquer dès le paiement de la collecte du mois d’avril» estimaient les syndicats en début de semaine.

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