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Produits laitiers : hausse des exportations en trente ans

A la fin du mois d’avril, FranceAgriMer a publié une étude décrivant l’évolution des exportations françaises de produits laitiers entre 1988 et 2018. Les auteurs concluent à une progression quasiment continue des exportations durant ces trente ans. Ils soulignent toutefois qu’un ralentissement a été observé ces dernières années.

Les exportations vers les pays tiers ont connu un fort accroissement. Ainsi, la part de la France dans les exportations de l’Union européenne vers les pays tiers s’est renforcée dans les années 2010. Elle a dépassé 17 % alors qu’elle était à moins de 16,5 % en 2000. La croissance provient, entre autres, des exportations de fromages.
Les exportations vers les pays tiers ont connu un fort accroissement. Ainsi, la part de la France dans les exportations de l’Union européenne vers les pays tiers s’est renforcée dans les années 2010. Elle a dépassé 17 % alors qu’elle était à moins de 16,5 % en 2000. La croissance provient, entre autres, des exportations de fromages.
© Patrick Cronenberger

Deuxième producteur de lait de vache de l’Union européenne, derrière l’Allemagne, la France occupe une place prépondérante en tant qu’exportateur de produits laitiers. En valeur, elle se place, en effet, à la troisième place, derrière l’Allemagne et les Pays-Bas. Pour analyser ces exportations, essentielles pour la filière française, FranceAgriMer a mené une étude portant sur les trente dernières années, en valeur et en volume, par grande famille de produits et par grande zone géographique, afin de comprendre les leviers de développement.
Une étude d’autant plus importante que le marché intérieur des produits laitiers est mature. Depuis déjà plusieurs années, on ne note plus d’augmentation de la consommation. Au sein de l’Union européenne, le marché est aussi considéré comme mature. En volume, les exportations se font donc principalement vers les pays tiers. L’étude précise que, en trente ans, les exportations françaises de produits laitiers ont progressé de 128 % en valeur. Elles sont passées de 3,07 milliards d’euros en 1988 à 6,99 milliards d’euros en 2018. On constate une évolution positive quasi continue des exportations, la croissance s’est même amplifiée à partir de 2010.
Elle a cependant été ponctuellement ralentie, notamment par la crise de 2009, en raison d’un repli de 4 % de la collecte en glissement annuel, et donc d’un recul de la fabrication. L’embargo russe à partir de 2014, et la crise de 2016, ont également ralenti cette croissance presque continue. Globalement, le solde français du commerce de produits laitiers s’est amélioré de 152 %, passant de 1,9 milliard d’euros en 1988 à 2,9 milliards d’euros en 2018.

Une croissance plus marquée vers les pays tiers
Les auteurs appellent cependant à différencier les exportations dans l’Union européenne de celles vers les pays tiers. En effet, ces dernières années, les premières ont diminué. Le poids de la France dans le commerce intra Union européenne est passé de 14,6 % en 2016 à 11,6 % en 2018. Elle était de 19,7 % en 1988 dans l’Europe à douze. De leur côté, les exportations vers les pays tiers ont connu un fort accroissement. Ainsi, la part de la France dans les exportations de l’Union européenne vers les pays tiers s’est renforcée dans les années 2010. Elle a dépassé 17 % alors qu’elle était à moins de 16,5 % en 2000.
Les exportations ont aussi été marquées par une augmentation des prix pour la plupart des produits laitiers, mais surtout par l’expédition de produits à plus forte valeur ajoutée. On remarque, par exemple, une croissance des exportations de fromages, la vente de yaourts et de lait fermentés plutôt que de lait liquide.
En dépit d’une tendance à la hausse, les auteurs soulignent qu’un ralentissement de la croissance a pu être observé ces dernières années. Plus qu’un phénomène conjoncturel, il estime qu’il s’agit d’une tendance de fond, qui serait liée à une stratégie des industriels français, qui font le choix d’investir dans des sites implantés à l’étranger pour produire «sur place». Une tendance qui pourrait avoir des conséquences sur l’amont de la filière française, avec une réduction des besoins en lait des industriels implantés en France.
Si les tendances à long et moyen termes sont difficiles à évaluer sur le marché aussi volatil, les auteurs avancent qu’à court terme les perspectives pour la filière française s’améliorent, en raison notamment d’un repli de la collecte mondiale et de l’écoulement des stocks d’intervention de poudre de lait écrémé. Fin mars dernier, ils étaient, en effet, quasiment vides. Pour compenser la baisse de volumes observés depuis 2015, tout en préservant sa place sur le marché mondial, les auteurs conseillent de poursuivre la montée en gamme et d’aller chercher de nouveaux marchés.

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