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Quel avenir pour la filière laitière dans la Somme ?

De nouvelles perspectives pour l’éleveur laitier en 2018 ?

Un bâtiment qui concilie le bien-être de l’éleveur et de ces animaux, et a pris en compte son intégration paysagère.
Un bâtiment qui concilie le bien-être de l’éleveur et de ces animaux, et a pris en compte son intégration paysagère.
© D R


Laissant au passé une première forte baisse du cours du lait en France, la conjoncture laitière ne s’est pas redressée à la hauteur des attentes des éleveurs laitiers. Les perspectives 2018 n’étant pas non plus encourageantes, nombreux sont les exploitants dont l’inquiétude grandit quant à la pérennisation de leurs exploitations. Si les cahiers des charges se multiplient pour faire valoir un produit différencié au consommateur, cela ne fait que pousser le lait dit «conventionnel» aux oubliettes…
La zone laitière du département de la Somme a pour spécificité d’être en concurrence directe avec les cultures à haute valeur ajoutée. Fort de ce constat, toute démarcation du produit laitier, qui passera par l’extensification de la production, sera fortement compromise. Néanmoins, de nouveaux marchés semblent émerger, et certains éleveurs se remettent en question et continuent à investir et à croire en la production laitière. Pour répondre à ces problématiques récurrentes, la chambre d’agriculture propose de faire le point lors de la journée de l’élevage et du bâtiment, le 25 janvier, à Saint-Riquier. La matinée sera consacrée aux différentes perspectives pour les éleveurs laitiers de demain. L’occasion pour les éleveurs de confronter leurs choix stratégiques de ces dernières années. Plusieurs intervenants animeront la réflexion sur les problématiques de demain (conjoncture, lait différencié, nouvelles technologies…) et Gérard You, économiste à l’Institut de l’élevage, nous dévoilera les dernières tendances et perspectives pour le marché du lait.

Stratégie d’entreprise et nouvelles technologies
Le lait est un produit animal on ne peut plus standard. Néanmoins, il n’existe pas une exploitation laitière ressemblant à une autre. Les stratégies envisageables économiquement et socialement aujourd’hui sont encore nombreuses : intensification ou extensification, main-d’œuvre employée et/ou exploitante, source fourragère, différenciation du produit, maîtrise de la commercialisation… Tous ces éléments peuvent rendre confuses les décisions prises par les éleveurs.
De même, la recherche technologique permet d’augmenter en continu la productivité de l’homme. Prenons l’exemple du robot de traite, qui rassemble plusieurs technologies. Les éleveurs atteignent des taux de productivité de la main-d’œuvre, qui avoisinent les 700 000 l/UTH et proches des chiffres énoncés par le pays du Nord de l’Europe. Même s’il y a un surcoût lors de l’investissement et des frais de fonctionnement supplémentaires, le résultat est au minimum compensé par la productivité. Les nouvelles technologies doivent nous permettre d’améliorer nos performances, encore faut-il en mesurer leur retour sur investissement et la cohérence avec son système.
La robotisation s’accélère, d’autant plus dans nos régions de polyculture-élevage, où les éleveurs doivent faire face à des pointes de travaux importantes engendrées par la multiplicité des productions, mais c’est là notre force et notre capacité de résistance aux aléas climatiques et économiques. Ainsi, face à la crise, les exploitations sont souvent soumises à des difficultés diverses, mettant parfois leur existence en péril. La question de la résilience est donc de plus en plus soulevée, et c’est cet aspect qu’il nous faut travailler. Malheureusement, les nouvelles technologies ne sont pas toujours compatibles avec les attentes sociétales. Mais c’est la vocation des chambres d’agriculture et de leurs partenaires de vulgariser le progrès technique sans oublier, et c’est là la nouveauté, sa compréhension par le grand public. Ainsi, on parle beaucoup du lait à l’herbe, mais quel est l’impact réel sur nos exploitations laitières, sur le plan technique et économique, mais aussi sur le plan du travail au quotidien ? Des éléments de réflexion seront présentés lors de cette matinée.
L’après-midi, la famille Fernandez, à Oneux, ouvrira les portes de son élevage laitier avec la spécificité d’avoir été créé en 2016.

Quatre ateliers tournants thématiques
- Raisonner ses choix génétiques, l’exemple de la race Montbéliarde
- Piloter la production laitière en système robotisé
- Concevoir son projet bâtiment d’élevage : la conception, la réglementation et les aides
- Conduire sa stratégie d’alimentation en élevage laitier
Les conseillers de la chambre d’agriculture et les partenaires seront disponibles au cours de la journée pour répondre à vos questions.

Renseignements et inscriptions auprès de Catherine Brandicourt au 03 22 33 69 00 ou par mail à c.brandicourt@somme.chambagri.fr, ou auprès de votre conseiller habituel.

Tarif de la journée, repas compris : 25 € HT (30 € TTC) pour la première personne et 20 € HT (24 € TTC) à partir de la deuxième personne de l’élevage.

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