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Quel devenir pour Senagral suite à la fusion entre Agrial et Eurial ?

C’est à l’occasion d’une réunion de l’association des producteurs de lait du Vimeu que Pascal Lebrun, président de la branche lait d’Agrial et producteur de lait dans le Calvados, est venu donner quelques explications sur la fusion entre Agrial et Eurial.

Plus d’une soixantaine de personnes étaient présentes à Martainneville pour connaître les perspectives de la laiterie.
Plus d’une soixantaine de personnes étaient présentes à Martainneville pour connaître les perspectives de la laiterie.
© AAP

 

«C’est en 2009 qu’Agrial s’est investie dans le lait avec le rapprochement avec Savencia et Elle et Vire, puis Delicelait en 2011. C’était une façon pour la coopérative de se préparer à l’après-quota», a expliqué Pascal Lebrun. La branche Lait d’Agrial s’est ensuite transformée en 2015, suite au regroupement des activités laitières industrielles et commerciales d’Eurial et d’Agrial. Le nouvel ensemble, nommé Eurial, se positionne comme le deuxième groupe coopératif laitier français. Les zones de collecte de la branche Lait s’étendent désormais sur un vaste territoire situé en Normandie, Pays de la Loire, Bretagne, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, Picardie, Bourgogne, Lorraine et Alsace.
«Notre stratégie est de développer la valeur ajoutée pour mieux valoriser nos produits, de trouver de nouveaux débouchés pour les volumes de lait supplémentaires attendus», a ajouté Pascal Lebrun. A ce sujet, la coopérative est en pleine réflexion dans un projet pour fabriquer du fromage à pizza, ce qui lui donnerait de nouveaux débouchés. Elle est également en plein travail de recherche et de développement pour sortir un nouveau produit et une nouvelle marque d’ici l’automne.
Les autres missions sont «d’atténuer l’impact de la volatilité des marchés, en se détachant notamment de la grande distribution et en diversifiant nos activités. Nous souhaitons également donner une perspective et une viabilité à nos producteurs pour garantir la pérennité des exploitations», a poursuivi le président. Les 2,8 milliards de litres de lait sont ainsi valorisés dans six domaines stratégiques : le fromage de chèvre, les produits laitiers ultra-frais, les fromages ingrédients, le lait UHT, les ingrédients secs, le beurre et la crème.
D’un point de vue fonctionnement, la stratégie de Senagral est discutée en conseil de surveillance. Les producteurs Senagral se voient ainsi le choix imposé puisqu’ils ne sont pas coopérateurs. C’est une option à laquelle les producteurs Senagral devront réfléchir, «si des producteurs se manifestent pour intégrer la coopérative. C’est une décision que nous prendrons en conseil d‘administration», a affirmé Pascal Lebrun.

Des prix similaires entre Agrial et Senagral
Le niveau de prix payé aux producteurs d’Agrial est similaire aux producteurs Senagral. «Les producteurs d’Agrial ont été payés en moyenne 302,6 euros en 2015, auquel il faut ajouter une prime froid de 3,50 euros», a précisé Pascal Lebrun.
Pour Senagral, le prix 38-32 en 2015 s’élève à 306,40 euros, contre 359,66 euros en 2014. Il a été décidé de ne plus appliquer de saisonnalité dans le calcul du prix du lait. «Les actions de cet été, notamment l’accord du 24 juillet, ont permis de conserver les tarifs d’achats des produits de marque nationale négociés en février. Cela s’est traduit par une augmentation de dix euros sur les derniers mois de l’année», a souligné Sébastien Théron, président de l’association.

200 000 litres d’attribution pour les JA
Il y a eu une période de transition du 1er avril 2015 au 31 décembre 2015 pour la gestion des volumes puisqu’aucune attribution n’a été effectuée, sauf pour les JA. Ces derniers peuvent avoir une attribution maximale de 200 000 litres. «Il a été décidé que Senagral fournira la moitié de ce litrage, l’autre partie provient de la réserve de l’OP. L’attribution s’étalera sur trois ans maximum, et au rythme souhaité par le JA», a expliqué Sébastien Théron.  Pour être reconnu comme JA, il faut avoir moins de quarante ans, justifier d’une capacité professionnelle minimum et présenter une étude technico-économique prouvant la viabilité du projet, ainsi qu’un diagnostic Capacilait.
«Nous avons décidé en OP de la non cessibilité des volumes. Ces derniers repartent à l’OP», a précisé Sébastien Théron. Il y a aura également des attributions de volume en 2016 dit «de confortation» pour toute demande de volume inférieure à 30 000 litres sur trois ans et du volume dit «de développement» pour les demandes de volume supérieures à 30 000 litres.
«Toutes les demandes pour 2016 vont être prises en compte, même les demandes reçues hors délai, car le système n’était pas connu», a assuré Sébastien Théron. Pour avoir une attribution de volume, il faut adhérer à la charte des bonnes pratiques d’élevage, avoir réalisé au moins 95 % de son contrat sur les deux années antérieures. Pour l’attribution de 2016, il faut l’avoir réalisé du
1er avril 2013 au 31 mars 2014 et du 1er avril 2014 au 31 mars 2015.
Pour ceux qui demandent plus de 30 000 litres, il faut également fournir un diagnostic Capacilait justifiant la capacité du demandeur à produire le volume. Dans tous les cas, il faut établir une demande à l’Oplase, et c’est en réunion bipartite entre l’Oplase et Senagral que la décision sera prise. Pour 2016, les attributions de volumes devraient être notifiées d’ici le mois de mars.

 

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