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Quelle déclaration des revenus pour quels avis d’impôts 2019 ?

Avec la mise en place du prélèvement à la source (PAS), en janvier 2019, l’année 2018 est considérée comme une année blanche… Mais pas pour tout ! Eclairage.

La déclaration des revenus 2018 est à faire sur impots.gouv.fr, jusqu’au 4 juin à minuit dans la Somme
La déclaration des revenus 2018 est à faire sur impots.gouv.fr, jusqu’au 4 juin à minuit dans la Somme
© D. R.

Le départ a été donné le 10 avril : la déclaration des revenus 2018 est à faire sur impots.gouv.fr, jusqu’au 4 juin à minuit dans la Somme. Une déclaration papier est encore envisageable, à déposer le 16 mai à minuit au plus tard. Quelques explications semblent nécessaires en cette période de transition.
En 2018, nous avons été prélevés d’impôts calculés sur les revenus 2017. Et, depuis le 1er janvier 2019 et le PAS, nous sommes prélevés chaque mois sur nos revenus 2019. Qu’en est-il des revenus 2018 ? Pas de panique : nous n’aurons pas à payer deux impôts sur le revenu cette année, puisque le gouvernement a mis en place le dispositif de «l’année blanche» : le montant de l’impôt sur le revenu non exceptionnel de 2018 est tout bonnement annulé.
Alors pourquoi une déclaration des revenus 2018 est-elle nécessaire ? «Elle permet de faire le bilan de l’ensemble des revenus du foyer fiscal sur l’année précédente», explique Gilbert Garagnon, directeur départemental des finances publiques de la Somme. En effet, les revenus exceptionnels, eux, seront imposés. Entendez par là les primes de départ en retraite, les indemnités d’assurance, les subventions d’équipement, les plus-values à court terme ou encore des revenus fonciers (cf p.36). «Le montant à payer sera généralement à régler pour le 15 septembre 2019.» La déclaration pourrait aussi jouer en faveur du citoyen : c’est le moment de déclarer les réductions et crédits d’impôt (employé à domicile, don aux œuvres, frais de garde d’enfants, par exemples). «La personne recevra alors la somme par virement cet été, déduction faite de l’avance éventuellement déjà versée en début d’année.»
Cette déclaration permettra aussi d’actualiser le taux du PAS applicable à compter du mois de septembre 2019 et jusqu’en août 2020.  «Le meilleur conseil qu’on puisse donner, c’est de déclarer rapidement un changement de situation de famille ou de revenus, pour que le taux soit mis à jour. Car certaines personnes pourraient se retrouver avec un taux augmenté en septembre auquel s’ajoutera une régularisation… Soit une grosse somme à verser d’un coup !», prévient Gilbert Garagnon. Pour cela, rendez-vous sur l’espace en ligne, service «gérer mon prélèvement à la source». Enfin, cette déclaration aboutira sur l’obtention d’un avis d’impôt sur le revenu, précieux sésame dans de nombreuses démarches administratives.
En pratique, pour une bonne partie des citoyens français, la démarche est très simple : «les informations sont déjà pré-remplies». Pour d’autres, notamment les indépendants, dont les agriculteurs, la plupart des revenus est à reporter. Pour ces entrepreneurs, le gouvernement a mis en place un système qui permet d’éviter les «effets d’aubaine». «Les bénéfices déclarés en 2018 seront comparés à ceux des trois années précédentes. S’ils s’avèrent plus élevés, la différence sera considérée comme un revenu exceptionnel, donc sera imposable. Si les bénéfices sont encore supérieurs en 2019, on considèrera que la différence réalisée en 2018 n’était finalement pas exceptionnelle, et un remboursement aura lieu.»
Pour les entreprises dont 2018 est la première année d’existance, la comparaison des bénéfices sera faite avec ceux réalisés dans les prochaines années.
Avec tous ces changements, le centre des finances publiques s’attend à une réception abondante dans les centres locaux. «Nous avons mis en place un dispositif pour accueillir tout ce monde. Le plus simple est de prendre rendez-vous via impots.gouv.fr pour un accueil personnalisé et préparé en amont.»

Dans la Somme...

58 % de déclarations, sur 324 00 déclarations, ont été faites en ligne, dans la Somme, en 2018. C’est un peu moins qu’au niveau national (59,69 %). «Nous espérons encore gagner quelques points cette année», assure Gilbert Garagnon. Au final, 130 00 Samariens ont été considérés comme imposables, et 189 00 autres comme non imposables (59,25 % de non imposables). Le revenu moyen du Samarien est estimé à 22 760 € par an, soit un impôt sur le revenu qui s’élève en moyenne à 3 180 €. 63 700 personnes du département ont aussi bénéficié d’une avance RICI (réduction et crédit d’împots), pour un montant total de 32 455 000 €. Quatre cents Samariens payent désormais l’IFI (impôt sur la fortune immobilière), et détiennent un patrimoine moyen d’une valeur de 3 938 000 €.

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