Coopération
Qui veut participer avec Noriap et ses partenaires au projet Protéi’sol ?
Le projet, coordonné par Earthworm, cherche encore quelques agriculteurs dans la région pour mener des essais autour de l’implantation de pois protéagineux (et féveroles) dans leur rotation et rendre la consommation des protéines végétales plus durable.
Le projet, coordonné par Earthworm, cherche encore quelques agriculteurs dans la région pour mener des essais autour de l’implantation de pois protéagineux (et féveroles) dans leur rotation et rendre la consommation des protéines végétales plus durable.

C’est en bordure d’une parcelle vitrine de variétés de pois protéagineux, dans le cadre de la journée Opti à Argoeuves le 5 juin que la coopérative Noriap a lancé un nouvel appel aux agriculteurs du secteur pour participer au projet Protéi’sol. Présenté en février dernier, lors du Salon international de l’agriculture (Sia), le projet Protéi’sol consiste à mettre en place un collectif d’agriculteurs autour de partenaires – Noriap, Novial, Terres Inovia, Nestlé Purina et les enseignes de distribution Lidl et Auchan –, coordonné par la fondation Earthworm, pour «structurer la filière légumineuses à destination de l’alimentation animale dans les Hauts-de-France.»
Réduire la dépendance au soja importé
Concrètement, il s’agit d’un projet destiné à former et accompagner agriculteurs et techniciens pour intégrer durablement les légumineuses dans les assolements. À la clé, des bénéfices attendus sur le plan agronomique et environnemental : réduction des intrants azotés grâce à l’introduction des légumineuses ; commercialisation de produits animaux nourris avec des protéines locales ou encore réduction des importations de soja dans le secteur des productions animales.
L’un des autres enjeux consiste à sécuriser des débouchés rémunérateurs pour les agriculteurs par une collaboration avec des industriels et distributeurs (Purina, Lidl, Auchan) qui prennent l’option de valoriser les protéines végétales locales dans les aliments pour animaux. Enfin, il s’agit d’évaluer et de partager les résultats. Pour y parvenir, le projet vise à former et à accompagner 6 techniciens et 30 agriculteurs au programme Cap Agronomie. En ce qui concerne le nombre de participants engagés, «il reste quatre places à prendre», indiquaient le 5 juin dernier les partenaires du projet.
Tester et inspirer d’autres territoires
Avec environ 45 000 hectares dédiés à la culture des légumineuses à graines, les Hauts-de-France figurent parmi les leaders du marché des protéines végétales. Et c’est pour cette raison d’échelle, mais aussi parce qu’on y trouve des acteurs intéressés par la réduction de la dépendance à d’autres sources de protéines (soja), l’impact du changement climatique et l’état des sols que le territoire a été retenu.
Mené à titre expérimental, le projet Protéi’sol bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et de la Région Hauts-de-France. Un des prochains objectifs du projet est «d’inspirer d’autres régions de France et en Europe en partageant ses enseignements et résultats», selon ses promoteurs. Et pour les partenaires de faire partie d’une initiative qui entend contribuer à une transition agroécologique à grande échelle.