Politique
Rentabilité des agriculteurs : Sandrine Rousseau n’en a toujours rien à péter
Invitée aux universités d’été de La France Insoumise, la députée écologiste Sandrine Rousseau a de nouveau créé la polémique en s’adressant directement au monde agricole.
Invitée aux universités d’été de La France Insoumise, la députée écologiste Sandrine Rousseau a de nouveau créé la polémique en s’adressant directement au monde agricole.

Jeudi 21 août, l’ex-conseillère régionale du Nord-Pas de Calais et députée écologiste de Paris, Sandrine Rousseau, en a remis une louche sur le sujet de la rentabilité des exploitations agricoles : « Je dis aux agriculteurs : n’ayez pas peur de dire que vous ne voulez plus de la rentabilité ! », a-t-elle déclaré, selon Le Journal du Dimanche (JDD) qui s’en est fait l’écho dans un article paru le 22 août. La « petite » phrase aurait été applaudie par le public présent avant de déclencher une vague de réactions dans le milieu rural depuis sa diffusion sur les réseaux sociaux.
Une provocation de plus
Ce n’est pas la première fois que la parlementaire s’en prend à la rentabilité des exploitations. Le 11 juillet dernier, elle affirmait en effet déjà dans une interview : « Je n’en ai rien à péter de la rentabilité des agriculteurs », qualifiant même certains revenus issus de l’agriculture de « sale argent ». Des propos vécus comme une provocation directe par des milliers d’agriculteurs qui, eux, se battent chaque jour pour maintenir leur exploitation à flot, avec une rentabilité souvent bien fragile.
Colère des organisations agricoles
Comme le rappelle le JDD, la sortie de Sandrine Rousseau avait alors fait bondir plusieurs responsables professionnels. Jérôme Despey (président du SIA), Jacques Chazalet (Sommet de l’Élevage) et Didier Lucas (SPACE) avaient signé un communiqué commun dénonçant une prise de parole « oscillant entre déni, moquerie, méconnaissance et mépris ». La nouvelle déclaration de l’élue écologiste ne devrait pas contribuer à apaiser les tensions. Dans un contexte où la rentabilité agricole est déjà mise à mal par les charges, la volatilité des prix et les aléas climatiques, les propos de Sandrine Rousseau apparaissent pour beaucoup comme une provocation supplémentaire.