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Résister à des forces contraires

Après le rapport moral de la présidente, suivait un débat ayant pour thème le fait de résister.

De gauche à droite, Bernard et Sabine Godard, journalistes indépendants, François Magnier, directeur de la FDSEA et animateur de la table ronde, et Claude Soudé, directeur adjoint de la Fop.
De gauche à droite, Bernard et Sabine Godard, journalistes indépendants, François Magnier, directeur de la FDSEA et animateur de la table ronde, et Claude Soudé, directeur adjoint de la Fop.
© AAP


Résister dans un milieu hostile implique la résistance d’un coureur de fond, le mental d’un ascète et une foi inébranlable à la vie. Une fois cela dit, force est de constater que les agriculteurs évoluent dans un environnement hostile à tous les niveaux : une surexposition au regard des citoyens, une méconnaissance de ces derniers sur les pratiques agricoles, des contrôles incessants de la part de l’Etat, des normes et des charges qui remettent en péril leur activité régulièrement, l’Europe, la variable d’ajustement quand les cours des mar­chés s’effondrent… La liste est loin d’être exhaustive, mais elle pourrait s’apparenter à une liste à la Prévert si l’on continue.
Entre une «société qui n’a pas les clés pour comprendre ce qui se passe dans le monde agricole», dixit Bernard Godard, journaliste, et une Europe qui se demande «comment on produit aujourd’hui et comment on justifie le soutien à l’agriculture (le budget consacré à l’agriculture représente 40 % du budget européen, ndlr)», ajoute de son côté Claude Soudé, directeur général de la Fop, c’est l’écartèlement permanent, et tout cela sur la place publique. De ce Golgotha, il est pourtant possible d’en descendre pour retrouver le chemin de la vie et celui de la confiance.

Se prendre en main
Faire disparaître toutes les tensions est juste illusoire, selon Claude Soudé, «dans la mesure où l’activité agricole est liée aux conditions climatiques, ce qui a une influence sur les prix, mais cela ne se voit plus, car on va chercher les produits qui manquent ailleurs».
Mais sans pour autant être dans l’offensive permanente, l’heure est venue de se prendre en main et de se faire entendre. «La révolution numérique est là pour tout le monde. Rien ne vous empêche de vous emparer de ses outils pour assurer votre propre communication», relève Sabine Godard, journaliste. «Pour avancer, il faut impérativement se faire comprendre à l’échelle locale, régionale, nationale et européenne. Il faut aussi réfléchir à la façon dont on s’assure contre un coup dur, individuellement, mais aussi collectivement, et, surtout, comment on se prend en main», ajoute Claude Soudé. Résister commence donc par expliquer, construire à son niveau et au collectif, et ne pas tout attendre des autres. Le chemin est tracé.

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