Mobilisation
Retour de Bruxelles : des agriculteurs samariens gazés, fatigués, mais déterminés
Gaz lacrymogène, tension et détermination : les agriculteurs de la Somme reviennent de Bruxelles avec la certitude de ne rien avoir lâché. Mobilisés ce jeudi 18 décembre aux côtés de leurs homologues européens, ils dénoncent des décisions jugées incompatibles avec l’avenir de l’agriculture. Si la manifestation est terminée, le combat, lui, continue.
Gaz lacrymogène, tension et détermination : les agriculteurs de la Somme reviennent de Bruxelles avec la certitude de ne rien avoir lâché. Mobilisés ce jeudi 18 décembre aux côtés de leurs homologues européens, ils dénoncent des décisions jugées incompatibles avec l’avenir de l’agriculture. Si la manifestation est terminée, le combat, lui, continue.
Jeudi 18 décembre, les agriculteurs de la Somme ont pris la route de Bruxelles pour défendre l’agriculture française et européenne. Une journée marquée par la fatigue, la tension et la fermeté des revendications.
« Aujourd’hui, nous sommes allés au front pour défendre l’agriculture française et européenne », souligne la FDSEA dans un communiqué. Sur place, la mobilisation a été dure. « Gazés à la bombe lacrymogène, coups de matraque, tension, fatigue… mais une seule certitude : nous n’avons rien lâché », affirme le syndicat.
Des lignes rouges clairement posées
Face aux institutions européennes, les messages ont été clairs et assumés. La FDSEA rappelle les refus exprimés sans ambiguïté par la profession agricole : « NON à la taxe MACF sur les engrais » ; « NON à l’accord Mercosur » ; « NON à la baisse du budget de la PAC ».
Les manifestants ont progressé jusqu’aux abords du Parlement européen, sans pouvoir l’atteindre. Une déception, mais pas un renoncement. « Malheureusement, il a été impossible de l’atteindre comme cela nous avait été annoncé. Malgré tout, notre message est passé : on n’en veut pas. Et on le dira encore, aussi longtemps qu’il le faudra », insiste la FDSEA.
Une solidarité agricole à l’échelle du continent
Au-delà de la Somme et des Hauts-de-France, la mobilisation a pris une ampleur européenne. Plus de 1 500 agriculteurs et agricultrices ont répondu présent. « Plus de 1500 agriculteurs et agricultrices venus des Hauts-de-France, mais aussi d’Italie, d’Irlande, de Suisse, de Belgique, d’Espagne, de Pologne, et bien d’autres encore », rappelle le communiqué. Une démonstration de solidarité que la FDSEA qualifie de « mobilisation européenne, solidaire, déterminée ».
Le combat continue
De retour de Bruxelles, les agriculteurs sont épuisés, mais résolus. « Aujourd’hui, on espère. On demande. On supplie que nos revendications soient enfin prises en compte », écrit la FDSEA, lucide sur la suite du mouvement.
Car rien n’est encore acquis. « Le combat n’est pas gagné. Mais une chose est sûre : nous restons mobilisés », prévient le syndicat, qui réaffirme sa ligne de conduite : « Pour notre avenir. Pour nos fermes. Pour une agriculture forte, juste et souveraine ».
La mobilisation est terminée. La détermination, elle, reste intacte.