colza
Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste
L’implantation du colza conditionne la robustesse de ce dernier vis-à-vis des agresseurs et des aléas climatiques. Pour cela, des pratiques clés sont à privilégier afin d’obtenir une levée précoce, une croissance continue au cours de l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
L’implantation du colza conditionne la robustesse de ce dernier vis-à-vis des agresseurs et des aléas climatiques. Pour cela, des pratiques clés sont à privilégier afin d’obtenir une levée précoce, une croissance continue au cours de l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.


Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour obtenir un colza robuste et atteindre ses états clés : le stade 4 feuilles avant l’arrivée des altises adultes, une biomasse de 1,5 kg/m² et de 45 g/plante en entrée hiver, ainsi qu’un pivot d’au moins 15 cm à cette même période, le tout en maximisant l’alimentation de la culture à l’automne pour éviter les faims d’azote.
Limiter l’assèchement du sol et permettre un bon enracinement du pivot
La réussite de l’implantation du colza repose sur des observations simples et des pratiques optimisées, en particulier après les conditions humides rencontrées lors des semis des précédents culturaux en 2024. En effet, il est nécessaire d’identifier les problématiques de structure de sol dès le printemps pour optimiser le travail du sol à réaliser au cours de l’interculture. Le choix d’un précédent avec peu de résidus, libérant les sols précocement et capable de restituer de l’azote pour le colza, constitue un atout pour la culture.
Être prêt à semer tôt
La précocité du semis est à adapter en fonction de sa zone géographique, de la disponibilité d’azote des sols, mais également de la disponibilité du matériel, des semences et de la main-d’œuvre. Une fois les plages de semis identifiées (voir carte), le déclenchement du semis se fera avant un épisode de pluie. Il est préférable de semer dans un sol sec et d’attendre une pluie de 7 à 10 mm plutôt que d’assécher le sol en semant après une pluie. La réactivité est donc indispensable pour positionner son semis au plus proche des précipitations.
Un semis homogène sans surdensité
Pour éviter l’apparition de pieds chétifs, il est essentiel de limiter les surdensités en visant un peuplement levé compris entre 20 et 35 plantes/m².
Afin de minimiser les pertes à la levée et d’obtenir une densité de colza proche de celle semée, deux éléments sont à prendre en compte : le type de semoir utilisé, avec un avantage au semoir monograine, grâce à une levée plus homogène et rapide, et une meilleure répartition des plants que les semoirs à céréales ou directs ; ainsi que la nature du sol et son niveau de risque lié aux limaces.
Une croissance continue au cours de l’automne
Pour soutenir la nutrition et la croissance du colza, plusieurs leviers peuvent être mis en place : l’association avec des plantes compagnes, le précédent légumineuse à graine ou encore l’apport d’engrais organiques ou minéraux.
Idéalement, l’utilisation de produits résiduels organiques (PRO) permet un apport progressif et continu en éléments nutritifs, soutenant ainsi la croissance du colza tout au long de l’automne. Cependant, en l’absence de PRO disponibles, un apport d’azote minéral au moment du semis reste possible, à condition de respecter la réglementation en vigueur (pas d’apport d’engrais azoté minéral après le 31 août).
Ne pas oublier la fertilisation phosphatée
Exigeant en phosphore, le colza voit son rendement affecté en cas de carence. Ce nutriment, crucial pour l’enracinement, doit être apporté dès le semis, notamment en sols carencés, même si la phase de plus forte absorption se situe au printemps.