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Salon international de l'alimentation : ça innove dans les Hauts-de-France

La région était présente au Salon international de l’alimentation qui s’est tenu du 21 au 25 octobre, au Parc des expositions de Villepinte.

Cette année, le Salon met en avant l’origine des produits.
Cette année, le Salon met en avant l’origine des produits.
© © D. R.



Au Salon international de l’alimentation (Sial), les papilles sont en éveil. Les curiosités se succèdent sous les yeux et sur la langue. Dans la même journée, vous pouvez aussi bien goûter à de la crème fraîche 100 % chèvre, de la betterave en tablette (oui, comme le chocolat !), grignoter un cookie à la spiruline (cette fameuse algue aux bienfaits naturels), que manger une gaufre noire au charbon végétal, ou encore, boire un café froid au gingembre. Bien sûr, ces produits ne mettront pas tout le monde d’accord. Et si la tendance est au «sans» (sans gluten, sans sucre, sans colorant…), la viande et les produits «traditionnels» étaient tout de même bien présents dans le Parc des expositions de Villepinte cette semaine.
Parmi les 7 200 exposants et les 119 pays, les Hauts-de-France avaient, eux aussi, leur stand au Sial Paris, regroupant les deux marques régionales (Terroirs Hauts-de-France et Saveurs en’Or). On pouvait y trouver de tout : «Cela va des endives à la charcuterie, en passant par des bières et produits de la mer venant du port de Boulogne-sur-Mer. La région est à la pointe sur de nombreux domaines», explique Alain Bahuchet, chargé de mission de Terroirs Hauts-de-France. Celui-ci observe «une grande diversité dans les productions : du côté des endives, on trouve des jeunes pousses, mais aussi des endives déjà empaquetées avec des noix.» Même constat pour les carottes : si on trouve les traditionnels légumes en vrac, de jeunes carottes prêtes à consommer en sachet sont aussi disponibles. Une plus grande diversité des produits pour répondre à différentes demandes.

Origine, praticité, durabilité…
«La tendance, cette année, est qu’il y a beaucoup de produits dont l’origine est mise en avant, poursuit Frédérique Martin, directrice technique de Certia, association basée à Villeneuve-d’Ascq, qui accompagne les entreprises agro-alimentaires des Hauts-de-France. Ces produits sont pour beaucoup conçus à partir de matières premières de la région.» Premier exemple, bien sûr, l’ail noir du Nord qui vient d’être distingué par le Sial Innovation.
Autre tendance, les «alternatifs aux produits carnés ou laitiers». Les Petites pousses, entreprise basée à Loos, propose ainsi des yaourts «végétaux», à base de lait d’amandes ou de lait de coco. La créatrice, Stéphanie, en a eu l’idée lorsqu’elle a découvert que ses filles étaient intolérantes aux protéines de lait de vache. «L’entreprise Pleurette (dont le premier lieu de production est basé au MIN de Lomme), a créé une sauce bolognaise où la viande a été remplacée par un champignon, dont la texture est assez proche», poursuit Frédérique Martin. Citons également les macarons aux insectes, source de protéines, de Minus Farm (Marcq-en-Barœul). «L’aspect plaisir et le côté gustatif sont toujours bien présents», précise Frédérique Martin.
«Le côté pratique est aussi recherché par le consommateur», poursuit la directrice de technique de Certia. Et là, c’est So’Nigiri (Lille) qui s’illustre avec son «sushi triangulaire» emballé facile à manger. Toujours dans la métropole lilloise, La Préserverie propose, quant à elle, des mélanges de légumes découpés en bocaux, prêts à être croqués pour un apéritif improvisé.
Le «durable» est également au cœur des préoccupations. Fabriquée dans la Somme, Tartimouss est une pâte à tartiner dont l’ingrédient principal est la féverole (sans huile de palme). Et comme il n’y a pas que les aliments eux-mêmes qui peuvent être innovants, Céline Scavennec nous propose la «lunchbox» Niiji, fabriquée en matériaux biosourcés et réutilisable à l’infini par les traiteurs et restaurateurs grâce à un système de consigne en ligne.
Vente de bière en vrac, haddock blanc sans additif… La liste des produits régionaux innovants n’est, bien sûr, pas exhaustive, et ne cesse de s’allonger, pour le plus grand plaisir des gastronomes curieux.



«S’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs»

A l’occasion de l’inauguration du Sial le 21 octobre, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, a exprimé sa fierté vis-à-vis du patrimoine culinaire français, «mais également de la capacité de notre secteur agricole et de nos entreprises agro-alimentaires à se développer et à s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. Les produits alimentaires français sont très présents et reconnus, tant parmi les pays européens voisins que sur les autres continents». Il a donc insisté sur l’importance de l’alimentation dans son ministère. Il estime, en effet, qu’un ministre de l’Agriculture ne peut exercer correctement sa fonction sans être également le ministre de l’Alimentation. Le poids économique des industries agro-alimentaires en France est important. Il s’agit du troisième poste d’excédent commercial avec un solde de 6 milliards d’euros. «C’est un secteur qui, à la fois, maille le territoire, avec un riche tissu de PME et de coopératives agricoles, et qui comporte aussi des fleurons industriels d’envergure mondiale», s’est félicité le ministre. «C’est aussi un secteur qui innove beaucoup : en France, il innove d’ailleurs davantage que la moyenne de l’industrie manufacturière, et il s’est très tôt approprié les nouvelles technologies», a-t-il ajouté.



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