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Sana Terra : essais variétaux en pomme de terre et blé

Le 12 juin, la coopérative Sana Terra présentait ses essais techniques sur des variétés de pommes de terre et de blé, sur sa plate-forme à Vaire-sous-Corbie. Le point.

S’il est encore un peu trop tôt pour donner des résultats solides sur les essais de variétés en céréales et pommes de terre, la coopérative Sana Terra a quand même décidé d’organiser une visite sur sa plate-forme d’essais, ce mercredi, à Vaire-sous-Corbie, pour présenter à ses adhérents quelques nouveautés et pistes intéressantes de variétés à utiliser pour la prochaine campagne. A la manœuvre, Romaric Ruin, responsable du marché pommes de terre et des essais variétés, et Jérôme Broquet, responsable semences et des essais variétés de blé tendre.

Essais de variétés de pommes de terre
Ce ne sont pas moins de vingt et une variétés de pommes de terre qui sont en test aujourd’hui. L’implantation s’est faite en avril dernier dans la parcelle d’un agriculteur adhérent de la coopérative. «Nos essais sont corrélés aux deux grands types de débouchés qui sont les nôtres, soit les chips et les frites», précise Romaric Ruin.
Le principe est le même pour les deux débouchés : la comparaison entre les variétés déjà en lice et aux bons résultats. L’objectif est de réaliser des notations pendant leur végétation, de mesurer leur sensibilité aux maladies et aux insectes, ainsi que de comparer les rendements, la matière sèche et la qualité de cuisson. «Ce que l’on cherche, c’est une variété aux bons rendements, peu sensible au mildiou, qui ne germe pas trop vite et qui ne change pas trop de couleur à la cuisson», précise Romaric Ruin.
Pour les chips, parmi les variétés nouvelles, connues depuis trois ou quatre ans, on peut citer Corsica, Edony, Honorata et Levinata. «Ce sont des variétés que nous comptons développer dans les années à venir», ajoute-t-il. Quant à celles qui sont encore à découvrir, quelques tubercules ont été plantés. Certaines sont sans nom, d’autres connues sous l’appellation HC 909, Austin…
Que ce soit la variété Corsica ou Edony, elles présentent une matière sèche plus importante et des rendements supérieurs à la Lady Claire (+ 10 % pour la première, + 15 % pour la seconde), la variété référente. La Corsica se distingue par sa couleur en cuisson, qui peut tenir longtemps dans le temps, et donc être déstockée en juin, ce qui n’est pas le cas d’Edony.
Levinata est aussi intéressante, avec les mêmes qualités que ses «consœurs», mais cette variété a décroché l’an dernier. Les essais de cette année permettront de définir si ce décrochage résulte d’un accident ou bien s’il y a vraiment un problème récurrent avec cette celle-ci. Enfin, Honorata s’inscrit dans le même créneau qu’Edony, sauf qu’elle produit des chips de couleur plus jaune. «Sur ces quatre variétés, on va plutôt développer Corsica et Edony», indique le responsable.
Pour les frites, une seule variété nouvelle a été mise à l’essai, la Tiger, qui s’inscrit dans le même créneau que la variété Innovator. C’est une variété avec des tubercules assez longs, une matière sèche comprise entre 22 et 23 %, et un rendement entre 50 et 60 t/ha. C’est la première année qu’elle est testée. A suivre donc.

Essais en blé tendre
Vingt-deux variétés de blé tendre et quelques variétés sous minéraux sont en test et en observation pour de futurs référencements. Sur les vingt-deux variétés, six sont de qualité VRM, treize de BPMF et BPS, une de BAU et deux en biscuit. «Comme on essaie de développer les filières biscuitières, on va pousser la variété Adriatik», précise Jérôme Broquet.
Deux nouveautés, qui ont été mises en multiplication, sont à suivre : Winner et KWS Tonnerre. La première est une variété de qualité BPS, demi-précoce, très résistante aux rouilles jaune et brune et à la septoriose. La seconde, elle, en première date de semis, est tout aussi résistante aux rouilles jaune et brune, à la septoriose, ainsi qu’à l’oïdium.
Dans le top 3 des variétés les plus vendues, on retrouve Chevignon, KWS Extase (commercialisée pour la première année en 2018, ndlr) et RGT Libravo. Chevignon, de qualité DPMF, présente un bon potentiel de rendement et une bonne résistance aux maladies. KWS Extase, de qualité VRM, présente les mêmes caractéristiques que la précédente. «Elle est bien adaptée en Hauts-de-France pour des dates de semis intermédiaires», commente Jérôme Broquet. Quant à RGT Libravo, elle s’adapte bien aux zones plus crayeuses de l’Amiénois grâce à son fort tallage et à sa capacité à se développer sur des sols plus filtrants.
Pour en savoir plus sur les résultats, il faudra attendre la prochaine visite d’essais. Rendez-vous en septembre.

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