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Se faire remplacer, c'est facile et pas cher

Echo de l'assemblée cantonale de Doullens.

L'assemblée cantonale de Doullens a réuni une vingtaine de participants.
L'assemblée cantonale de Doullens a réuni une vingtaine de participants.
© AAP

Une vingtaine d'agriculteurs du canton de Doullens a répondu présent lors de l'assemblée générale qui s'est tenue le 14 décembre à la mairie de Beauval, le lieu change tous les ans, sous la présidence de Bernard Thuillier avec la participation de Thibaut Hénocque, administrateur de la Fdsea.
Après une lecture commentée du bilan de l'année, Bernard Thuillier a laissé le soin à Thibaut Hénocque d'apporter son témoignage d'exploitant dont 20% des terres se situent dans les Bas-Champs. «Tout a été récolté mais aucun blé n'a été semé», a-t-il indiqué. Sur la conjoncture laitière, il s'interroge sur les arrêts d'activité même chez les jeunes. Sur les perspectives liées à la nouvelle PAC, il estime que les cours élevés des céréales rendent les négociations plus difficiles. «C'est embêtant de discuter un budget dans le contexte actuel», a-t-il lancé.

Consommation du foncier : pas simple
Enfin, remplaçant à deux reprises du titulaire du poste à la commission départementale de la consommation des espaces agricoles (Cdcea), Thibaut Hénocque peut aussi témoigner que les dossiers ne sont pas simples. «La position de la profession agricole n'est pas d'empêcher les projets d'activité mais de les rationaliser», a-t-il expliqué. Cela peut passer par un rapprochement géographique entre deux entreprises pour éviter un éloignement important et des espaces verts trop vastes. C'est aussi la mise en avant des « dents creuses» dans les villages avant de s'agrandir vers l'extérieur. «Il faut être présent», a-t-il conclu.
Comme leurs collègues des autres cantons concernés par la modification du périmètre de la zone vulnérable, les agriculteurs du canton de Doullens se félicitent de la prise de position du comité de bassin et sont dans l'attente de l'abandon du projet de la part du préfet de bassin.
Est intervenue ensuite Eugénie Vasseur, chargée d'animer le service de remplacement dans la Somme et de fédérer les services de remplacement en Picardie. La Somme dispose de quatre associations locales gérées par les agriculteurs qui regroupent 400 adhérents. Ils ont généré 4 600 journées de remplacement en un an soit deux fois plus qu'il y a cinq ans. Elles comptent 30 agents dont sept en CDI. Le budget est couvert par les prestations et par les subventions de la MSA, du Conseil général, de l'Etat, du ministère de l'Agriculture.
«Si je ne me fais pas remplacer un week-end par mois, j'arrête le lait !». Parole d'agricultrice rapportée par Eugénie Vasseur.
Si la maladie génère 37 % de l'activité des associations de remplacement avant les congés, 22 %, et la maternité, 16 %, il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas nécessaire de s'absenter pour se faire remplacer. Avec la part de subventions qui couvre le budget, le service de remplacement n'est pas très onéreux. Les agents de remplacement sont appréciés pour leur sens de l'adaptation à la situation de chaque exploitant ou exploitante et de chaque exploitation. «Jusqu'à présent, peu de jeunes ont fait le pas du remplacement, profitant souvent de la disponibilité de leurs parents», a observé Eugénie Vasseur.

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