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Formation
Se former pour prévenir la tuberculose en élevage bovin

Le GDS de Picardie propose aux éleveurs une formation d’une journée autour de la prévention du risque tuberculose en élevage bovin le 13 septembre prochain à Amiens.

Depuis 2001, la France est considérée comme officiellement indemne de tuberculose bovine par l’Union européenne,  malgré la persistance chaque année d’une centaine de foyers en élevage.
Depuis 2001, la France est considérée comme officiellement indemne de tuberculose bovine par l’Union européenne, malgré la persistance chaque année d’une centaine de foyers en élevage.
© Pixabay

Les éleveurs la redoutent autant que les autorités sanitaires et les organismes chargés d’en coordonner la lutte. De quoi parle-t-on ?
De la tuberculose bovine qui est une maladie infectieuse transmissible à l'homme (zoonose) causée principalement par la bactérie Mycobacterium bovis (M. bovis). Selon l’Anses, «cette bactérie peut infecter de nombreuses espèces domestiques et sauvages, particulièrement les bovins et les cervidés, mais aussi les sangliers, blaireaux ou renards». 

 

Une journée pour se former

Le 13 septembre prochain, afin de mieux appréhender la maladie et donc de lutter contre elle, le Groupement de défense sanitaire (GDS) de Picardie organise une formation dédiée ouverte aux éleveurs du département. Les objectifs de cette formation sont multiples indique le GDS : connaître la maladie et prendre conscience de l’importance de la prévention ; identifier les bonnes pratiques pour passer à une logique de prévention du risque ; maintenir de bonnes pratiques d’élevage ; mettre en place des mesures préventives et évaluer sa situation par rapport aux risques identifiés. Animée par le docteur Aurélien Meurisse, vétérinaire formateur agréé et praticien rural, la formation s’étale sur une journée, en salle, et se partage entre présentations Powerpoint, échanges et discussions, présentation de cas concrets, quizz. Un exercice individuel incluant la mise en place par les éleveurs de leur propre plan de prévention vient conclure la journée. 

 

Comment détecter la maladie ? 

Chez les bovins, «l’infection est souvent inapparente, les symptômes cliniques n’apparaissant que tardivement au cours d’une évolution qui est en général très longue. Ce sont notamment les pertes indirectes que cette maladie génère qui ont un fort impact économique pour la filière (impossibilité de vendre des animaux vivants, le lait cru, les semences, etc.)», souligne l’Anses. 

Savoir reconnaître les symptômes qui trahissent la présence de tuberculose dans un troupeau fait partie des thèmes abordés lors de la formation au travers du chapitre «la maladie et sa prévention». Y seront par exemple abordés les caractéristiques de la tuberculose, les vecteurs de la maladie, la situation épidémiologique sur le territoire, les enjeux collectifs et individuels de la prévention, les risques encourus pour tous les élevages (repères économiques), coût des méthodes préventives au regard du risque encouru. Dans un second temps, un chapitre s’adresse à la manière d’identifier et traiter les risques liés à l’introduction d’un animal (respect des règles de traçabilité, de transport, de mise en quarantaine...), au voisinage (double clôture, pâturage alterné, bonnes pratiques de désinfection si matériel en commun, mise en place de pratiques adaptées pour l’abreuvement...), à l’environnement (faune sauvage, effluents d’élevage, bassins d’alimentation...) et enfin aux visiteurs (mise en place de pédiluve, désinfection des bâtiments, parking visiteurs...)

 

Identification des bonnes pratiques d’élevage 

Le troisième thème abordé pendant la formation concerne les principes généraux sur la conduite d’élevage pour des animaux en bonne santé avec une immunité optimale (équilibre alimentaire, conduite de troupeau), ainsi que les pistes pour évoluer vers des pratiques toujours plus vertueuses dans son travail. Enfin, le quatrième temps est consacré à la mise en pratique. À partir d’un cas type d’une exploitation, présentation d’une méthode de scoring permettant d’élaborer un plan de prévention du risque (plan de biosécurité). Puis, pour chaque stagiaire, évaluation des risques chez soi, les hiérarchiser et mise en place de son plan de prévention. 

Contact : Morgane Denizot - GDS Picardie au 03 22 89 39 90  ou morgane.denizot.gdspicardie @reseaugds.com

L’État étend sa participation financière pour les dépistages

Dans un arrêté paru au Journal officiel le 28 juillet, le ministère de l’Agriculture prévoit, pour une durée de trois ans, la prolongation de la participation financière de l’État au dépistage de la tuberculose bovine, afin de compenser le surcoût résultant du recours obligatoire à l’intradermotuberculination comparative ou au test de dosage de l’interféron gamma. Ces deux méthodes de dépistage sont en effet les seules autorisées depuis un arrêté du 8 octobre 2021. Celui-ci visait à mettre en conformité les prescriptions techniques et administratives nationales avec le droit européen. L’arrêté dispose que l’État prend désormais en charge une partie du coût de l’intradermotuberculination comparative (à hauteur d’un forfait de 6,15 € HT par bovin) et la totalité du coût du dosage de l’interféron gamma. Le texte prévoit trois cas de prise en charge des dépistages : par intradermotuberculination comparative pour les troupeaux classés à risque sanitaire ; même méthode pour ceux dont au moins un animal a pâturé dans une zone à risque (telle que définie par l’arrêté du 8 octobre 2021) ; par dosage de l’interféron gamma dans les cas où la finalité zootechnique rend impossible la première méthode.
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