Semences bio : Le Gnis prépare la sortie des dérogations automatiques
Le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis) présentait à Paris, le 30 mai, les solutions mises en œuvre pour sortir des dérogations automatiques en semences biologiques. «Une échéance européenne a été fixée pour 2035, mais l’Hexagone espère y arriver d’ici 2025», précise Michel Straëbler, secrétaire général de la commission bio du Gnis. François Burgaud, directeur des relations extérieures, rappelle qu’actuellement, en cas d'indisponibilité de la semence souhaitée en bio, l’agriculteur peut, sous les conditions dictées par les règles européennes et l’Inao, demander une dérogation pour utiliser des semences conventionnelles non traitées. «En faisant une demande sur le site du Gnis, il reçoit immédiatement une approbation», dit-il. Certains n’auraient pas hésité à se faufiler dans la brèche en privilégiant ce type de semences plutôt que des semences biologiques, dont les coûts sont plus élevés qu’en conventionnel. «C’est peut-être la raison pour laquelle la fin des dérogations a été repoussée pour la troisième fois, à 2035», sourit François Burgaud. Afin de mieux cerner les disponibilités en semences biologiques sur le marché, le Gnis affirme sa volonté d’affiner sa base de données. Grâce aux déclarations sur son site internet, il souhaite confronter plus précisément l’offre et la demande. Une refonte de la plateforme est en cours. Celle-ci devrait être en ligne d’ici mi-juin.