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Semences : une filière d'excellence en ex-Picardie

La filière semences se découpe en plusieurs grandes étapes.

© AAP




La première étape est la sélection créatrice qui consiste en la recherche et la création de nouvelles variétés par des obtenteurs, qu’ils soient privés, issus de la coopération, ou publics (Inra). Une fois inscrites au catalogue, ces variétés sont ensuite produites en masse par des établissements producteurs (coopératives et privés) grâce au travail d’agriculteurs multiplicateurs. Enfin, après un travail de contrôle et de certification, les semences sont confiées à des distributeurs, coopératives et négociants, avant d’être vendues à l’utilisateur final, agriculteur ou industrie.
C’est grâce à tout ce travail que ce dernier est sûr d’avoir à sa disposition une semence distincte (au moins un caractère qui la différencie des autres), homogène (individus identiques) et stable. La filière semences est donc le premier maillon de la production agricole, qu’il s’agisse de céréales, plantes industrielles, légumes ou cultures florales.

Poids lourd
La France est, à ce titre, le premier exportateur mondial de semences agricoles avec un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros. La filière semences contribue à 43 % de l’excédent commercial des produits agricoles, sylvicoles et piscicoles. Ce chiffre d’affaires a progressé de 32 % entre 2008 et 2016, toutes espèces confondues. Cette progression s’explique à la fois par une augmentation des ventes sur le marché français (+ 13 %) et un très net développement des exportations (+ 58 %).
En termes d’emplois et d’économie, la filière semences comprend 70 entreprises de sélection, dont 54 PME familiales ou coopératives ; 250 entreprises de production de semences présentes sur le territoire national, avec des implantations dans 225 communes ; 19 000 agriculteurs multiplicateurs de semences ; 8 000 distributeurs et 50 000 emplois directs ou indirects, dont un quart de l’emploi du secteur semences concerne la recherche.
À ce propos, la filière est l’une de celle qui consacre une bonne part de son chiffre d’affaires à la recherche, 13 %, contre 9 % pour l’électronique.

En région
Les Hauts-de-France et notamment la Picardie représentent une région où la filière est particulièrement implantée. On y trouve des sélectionneurs, comme Laboulet dans la Somme ou Unisigma, Saaten Union et Linea dans l’Oise. Côté entreprises de production (hors plants de pommes de terre), par exemple, sont implantées Noriap activité Semences fourragères de Picardie, Sana Terra dans la Somme, Eurosem, Yverneau et Frontagri dans l’Aisne, Agora et Valfrance dans l’Oise.
Dans le créneau des plants de pommes de terre, l’Aisne accueille Picardie Plants SARL et la coopérative Expandis, la Somme Chipex, Les Touquet plants SAS côte d’Opale ou Meijer France SA, par exemple.
Enfin, ce sont plus de 1 100 agriculteurs picards qui multiplient les semences, à comparer aux 18 615 pour la France entière.

Des perspectives
Suite aux États généraux de l’alimentation, à la demande du gouvernement, la filière semences a élaboré son plan de filière fin 2017. Ce plan comporte trente engagements structurés autour de trois axes clés : mieux répondre aux attentes des citoyens, des consommateurs et des clients, innover pour accompagner les filières en transition agro-écologique et, enfin, protéger, enrichir et diffuser la biodiversité.
Les obtenteurs travaillent à développer des variétés mieux adaptées aux conditions pédoclimatiques, plus résistantes aux maladies et parasites pour diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires, et répondant aux goûts et à la qualité attendus de nos concitoyens.

Les atouts de la filière semences

- Un ancrage local non délocalisable
- Facteur de stabilité de production territoriale
- Revenu stable et plus important que les productions de consommation
- Une production sous contrat
- Une démarche collective et collaborative : des maillons interdépendants pour approvisionner le marché jusqu’au consommateur

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