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Son rêve d’agriculteur diffusé au Grand Rex à Paris ?

Joseph Blanckart, collégien à la Providence, à Amiens, souhaite plus que tout devenir agriculteur. Ce rêve, il l’a transcrit en images, dans le cadre du concours «Je filme le métier qui me plaît».

Filmer le métier qui lui plaît ? Sans aucune hésitation, Joseph Blanckaert, quatorze ans, s’est mis dans la peau d’un polyculteur-éleveur.
© A. P.

Joseph Blanckaert a quatorze ans, et déjà la tête bien sur les épaules : «plus tard, je serai agriculteur», et plus précisément «polyculteur-éleveur bovins», assure-t-il. Sans aucune hésitation, l’élève de troisième prépa métiers au lycée de la Providence, à Amiens, a chaussé les bottes et a revêtu la combinaison de travail pour une séance de tournage auprès des vaches, lorsque son professeur de découverte professionnelle, Philippe Fusillier, lui a proposé de participer au concours «Je filme le métier qui me plaît». (Voir la vidéo ici)

Le challenge était de réaliser un reportage vidéo d’une durée de trois minutes maximum sur un métier, du scénario au montage. Pas de copier/coller possible : «il faut écrire un scénario, enquêter, comprendre, reformuler, synthétiser, faire exprimer, restituer, suggérer», est-il indiqué sur le site internet du concours. «Les jeunes vont eux même acquérir progressivement les compétences pour interroger et comprendre les métiers, ce qui aujourd’hui est plus que jamais indispensable dans une démarche d’orientation.»

"Tout petit, il filait voir les vaches à la moindre contrariété. Il faisait la sieste dans le tracteur."

La ferme familiale d’Hallivillers dans laquelle Joseph est né est bien le lieu où il se sent le mieux. «J’aime tout dans le métier, comme conduire le tracteur, déchaumer, semer, rouler, labourer… Et j’aime aussi l’élevage : donner le foin, donner à boire aux veaux, traire… J’aime surtout me lever tôt !», ironise l’adolescent. Sa mère, Séverine, elle-même exploitante agricole (double active), ne peut qu’acquiescer. «Tout petit, il filait voir les vaches de son oncle (le bâtiment est au bout du jardin, ndlr) à la moindre contrariété. Il faisait la sieste dans le tracteur, à côté de son père. Dès que ses jambes ont été suffisamment grandes pour toucher les pédales, il a appris à conduire dans les champs», se souvient-elle.

Il était donc naturel, pour le film, de proposer une immersion à la ferme. Le scénario est original : Joseph s’endort en classe, et rêve de lui adulte, professionnel de l’agriculture. On le voit expliquer son quotidien devant les veaux, présenter les métiers des personnes qui gravitent autour de son exploitation (vétérinaire, laitier…). «Il a fallu faire plusieurs prises. Entre les veaux qui ne jouaient plus le jeu, ou un événement extérieur qui perturbait notre attention… ça nous a pris un temps fou», s’amuse Séverine.

Clap de diamant : le graal

Décrochera-t-il un prix, parmi la centaine de «claps» attribués, parmi le millier de vidéos candidates ? Des claps de bronze, d’argent et d’or, «de la Com», et un unique clap de diamant, sont remis chaque année. Le jury doit dévoiler les films coups de cœur le 31 mai, lors de la cérémonie officielle au Grand Rex Paris, le plus grand cinéma d’Europe, sous la présence de Claude Lelouch et des parrains Jean Dujardin, Tina Kieffer, Costa-Gravas, François de Closets… Des noms de célébrités qui ne parlent pas plus que ça à Jospeh, qui ne rêve que d’agriculture.

Pour le passionné, la route est d’ailleurs toute tracée. En septembre, il entrera en seconde Productions conduite d’élevage et de culture à la MFR de Villers-Bocage, en alternance. Pour ses parents, voir leur fils aussi motivé est une satisfaction. «On respecte son choix, quel qu’il soit. Le plus important est de faire un métier qui plaît. On essaie tout de même de lui expliquer que la conjoncture n’est pas évidente pour les agriculteurs, mais à quatorze ans, on ne se soucie pas de ça

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