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Tempêtes Eunice et Franklin : pourquoi la Région réunit une cellule de crise

Le Conseil régional des Hauts-de-France réunit cet après-midi, jeudi 14 avril, une cellule de crise régionale pour évaluer les impacts des tempêtes Eunice et Franklin sur la production agricole et coordonner des pistes de travail pour leur prise en charge. Dans le même temps, la pression est mise sur le ministère de l’Agriculture pour débloquer des moyens.

tempête
Deux bâches des serres de la cueillette de Saint-Gratien s'étaient arrachées sous l'effet de vents violents.
© Cueillette de Saint-Gratien

Entre le 19 et le 21 février derniers, deux épisodes de vents particulièrement violents avaient frappé la France et le nord du pays n’y avait pas échappé. Les conséquences, on s’en souvient, ont été dramatiques. Sur le plan humain, plusieurs disparitions ont été à déplorer. Sur le plan matériel, même les dégâts ont été aussi importants : toitures arrachées, serres envolées, cultures écrasées, chutes d’arbres… Selon un recensement effectué par Norabio, cité par nos confrères de Terres et Territoires, les dégâts en maraîchage étaient estimés au 1er mars, à « 1,4 million d’euros dans les Hauts-de-France ».

Manifestation et cellule de crise

Le 7 avril, une réunion de crise a été organisée par la préfecture du Pas-de-Calais au siège de à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Pas-de-Calais et où étaient conviés les représentants de la filière et les administrations concernées. Dans la foulée, il a été décidé de la mise en d’une « campagne de terrain », selon les termes de la préfecture « destinée à activer le dispositif des calamités agricoles pour les exploitants ayant subi plus de 30% de perte de récolte par culture et plus de 13% de chiffre d’affaires potentiel ». Celle-ci doit débuter le 15 avril prochain.

Mais visiblement, aux yeux de certaines organisations professionnelles (Réseau des Amap, Civam Hauts-de-France, Initiatives paysannes, Confédération paysanne et Bio en Hauts-de-France), cela ne va pas assez vite, d’où un appel lancé dès le 8 avril à manifester ce jeudi 14 à Lille. Objectif de la manifestation dont le départ sera donné du parvis des droits de l’Homme, en direction du Conseil régional ? « Interpeller publiquement le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation pour obtenir des réponses », peut-on lire dans un communiqué. « Depuis le 22 février, nous attendons des réponses de l’État (…) Plusieurs élus de notre région lui ont également relayé nos revendications. A ce jour, le ministre garde le silence ».

De leur côté, si la Région Hauts-de-France et la DDTM 62 ont initié une cellule de crise, « leurs actions ne seront pas pleinement efficaces en absence d’actions de l’État ». En l’espèce, c’est donc le soutien de l’État qui est attendu. « Il est plus que temps que le ministre de l’Agriculture donne les moyens aux institutions et collectivités territoriales pour pouvoir agir et soutenir la filière maraichère ».

Les réponses de l’État attendues

A la Région Hauts-de-France, l’entourage de la vice-présidente chargée de l’Agriculture, Marie-Sophie Lesne, confirme la tenue d’une cellule de crise régionale, cet après-midi. Les participants à la manifestation seront entendus devant l’entrée du Conseil régional, avant qu’une partie d’entre eux ne rejoignent la réunion à laquelle ont été invités différents services de l’Etat (préfectures, DRAAF, DDTM du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme), des collectivités locales, les banques et compagnies d’assurance, les caisses régionales de la MSA du Nord-Pas de Calais et de Picardie, les Chambres d’agriculture, les Jeunes Agriculteurs ou encore la FRSEA Hauts-de-France. L’idée de ce grand tour de table ? « Apporter une réponse coordonnée à l’échelle régionale », explique-t-on à la Région. « C’est notre rôle que de jouer les facilitateurs ».

La visite que devait effectuer ce jeudi après-midi la vice-présidente chargée de l’Agriculture dans une endiverie de La Couture (62) et la rencontre de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef), de la marque Perle du Nord et du comité régional Interfel prévue à cette occasion « pour échanger sur les difficultés actuelles traversées par les producteurs » est de fait quant à elle reportée.

 

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