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Territoires : une convention pour la bonne gestion des territoires agricoles

L’APCA et l’AdCF ont signé une convention de partenariat le 6 novembre, pour notamment apaiser les conflits concernant le foncier agricole et l’artificialisation des terres.

© S. Leitenberger

Le 6  novembre, l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) et l’AdCF (Assemblée des communautés de France) ont signé une convention de partenariat. «Cette signature est un moment historique. Nous nous engageons dans un processus qui s’inscrit dans le temps long», se félicite Jean-Luc Rigaud, président de l’AdCF. «Nos deux organisations ont déjà eu des relations de travail moins élaborées et moins officielles, mais nous sommes ici pour les formaliser», précise Claude Cochonneau, président de l’APCA.
Il estime que cette convention doit permettre d’accompagner l’évolution de l’agriculture, en l’ancrant plus formellement dans les projets territoriaux désormais gérés par les intercommunalités. Il espère ainsi faciliter la mise en place de projets créateurs de valeur ajoutée pour l’agriculture, comme la mise en place d’outils de transformation au niveau local.
La convention de partenariat signée au niveau national à Paris entre les deux présidents s’articule autour de onze axes de travail. Elle se concentre sur la mise en place des projets alimentaires territoriaux (PAT). Actuellement, 80 % des PAT sont réalisés en lien avec les chambres d’agriculture.
Elle doit aussi  être un vecteur pour assainir des relations parfois tendues entre agriculteurs et intercommunalités, notamment sur le sujet du foncier agricole. «Il faut que nous réfléchissions ensemble à ces sujets, en amont, pour ne mettre personne face au fait accompli, pour penser les projets à froids et prendre des décisions favorables pour les citoyens et l’agriculteur. Il faut régler les problèmes avant même qu’ils existent», explique Claude Cochonneau.

«Gérer avec respect paysages et travail des paysans»
Pour Corinne Casanova, vice-présidente de l’AdCF, il y a un vrai intérêt à rapprocher les élus des communautés et le monde agricole, car les relations ne se font pas toujours sans accroc et de manière linéaire. Il s’agit donc de coordonner l’action des chambres d’agriculture et la mise en place des projets d’urbanisme pour répondre aux objectifs nationaux de limitation de l’artificialisation des terres, notamment agricoles. «Cette convention doit permettre de trouver de nouvelles manières de gérer avec respect les paysages et  le travail des paysans», assure Jean-Luc Rigaud.
Les autres axes de travail concernent, notamment, l’économie circulaire, la gestion durable des ressources, le changement climatique, l’immobilier d’entreprises agricoles et agro-alimentaires, l’emploi, l’installation… Au niveau national, les deux organisations s’engagent donc à s’informer régulièrement, à favoriser les échanges, à partager les expériences, à identifier les modalités d’une expression politiques, à se promouvoir mutuellement et à faciliter le dialogue entre la profession agricole et les élus locaux.
Cette signature a vocation à impulser dialogues et coopérations au niveau local. «Il va falloir faire de la pédagogie pour transmettre cette nouvelle manière de travailler ensemble», souligne le président de l’AdCF. «Les chambres sont présentes sur tout le territoire. Il est donc normal que le dialogue se décline aussi au niveau local», ajoute  le président de l’APCA.
Des engagements locaux ont ainsi été pris lors de cette signature, avec pour objectif  principal de structurer et d’encourager le dialogue entre les chambres d’agriculture et les représentants locaux de l’AdFC.

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