Aller au contenu principal

Terroirs Hauts-de-France, «une reconnaissance»

Murielle et Benoît Biberon, producteurs d’asperges au Sud de Beauvais, complètent depuis peu la liste des produits estampillés Terroirs Hauts-de-France. Pour eux, c’est la reconnaissance d’un long travail.

Benoît et Murielle Biberon cultivent des asperges blanches et vertes qu’ils transforment en partie et vendent sous l’étiquette Terroirs Hauts-de France.
Benoît et Murielle Biberon cultivent des asperges blanches et vertes qu’ils transforment en partie et vendent sous l’étiquette Terroirs Hauts-de France.
© Dominique Lapeyre-Cavé

Cela fait tout juste un an que Murielle et Benoît Biberon, exploitants agricoles au Sud de Beauvais, ont intégré la marque Terroirs Hauts-de-France : «avoir cette labellisation sur nos produits est la concrétisation de notre démarche entamée depuis déjà bien longtemps. Nous espérons qu’avoir la mention Terroirs Hauts-de-France nous ouvrira de nouveaux débouchés et valorisera encore plus notre marque, Les asperges de Benoît et Murielle.»

Car la culture des asperges, c’est l’affaire des deux exploitants de Noailles, et cela date de presque trente ans ! À l’époque, les parents de Benoît se lancent, à côté de leur traditionnel assolement de grandes cultures, dans la culture des asperges et surtout installent un magasin de produits fermiers, la Ferme du relais, sur un axe stratégique, l’ancienne nationale 1. Les rares producteurs diversifiés de l’Oise à cette époque s’y regroupent sous forme d’un GIE qui créera également un deuxième point de vente à Chantilly, la Ferme de la Nonette. Une démarche très originale car l’époque est plutôt à l’assolement blé-betteraves-maïs et à l’agrandissement des surfaces.

Leur fils Benoît s’installe en 1997 sur les 40 ha de l’exploitation qui produit alors uniquement des pommes de terre, du blé, des betteraves sucrières et des asperges dont il développe la culture. Il reprend en main le GIE, le transforme en SARL pour avoir une vraie démarche commerciale. «Avec l’augmentation des normes et les contraintes sanitaires qui s’imposent dès que l’on fait de la vente directe, il fallait se professionnaliser», témoigne le producteur. Il élève des poulets qu’il vend prêts à cuire, achète les produits fermiers qu’il revend, développe la clientèle. «Il faut sans cesse se remettre en cause, tirer parti des remarques des consommateurs, garder le sourire, c’est comme cela qu’on avance», ajoute Murielle.

 

Asperges fraîches ou transformées

Au fur et à mesure que la vente de produits se déploie, Benoît et Murielle simplifient l’assolement et, cette année, 12 ha sont consacrés aux asperges, dont 9,5 en production. Les griffes sont plantées en mars-avril et peuvent durer entre dix et quinze ans selon les variétés. La récolte commence mi-mars pour durer un peu plus de deux mois. Les plants se régénèrent ensuite pendant l’été et l’automne. 

Benoît et Murielle Biberon emploient trois salariés permanents pour la production et la commercialisation et environ une quinzaine d’occasionnels polonais viennent pour la saison des asperges : faire les buttes, désherber, mettre des arceaux sous les tunnels plastiques opaques ou pas selon que l’asperge sera verte ou blanche, récolter et conditionner. «Ce sont souvent les mêmes qui viennent tous les ans, ils gagnent en France quatre fois plus qu’en Pologne et sont très motivés», explique Benoît qui assure toute la gestion du personnel.

Les asperges sont vendues dans les deux magasins de Noailles et Chantilly, sur des marchés à une cinquantaine de kilomètres à la ronde, en GMS et dans des épiceries, beaucoup en région parisienne. «Pour utiliser les asperges trop fines ou cassées, j’ai mis au point, après des essais, une recette de velouté et nous avons développé des asperges en bocaux. Ce sont ces deux produits qui ont intégré la gamme Terroirs Hauts-de-France, ce qui va nous assurer plus de visibilité. La fabrication est assurée par la conserverie Saint-Christophe», se réjouit Murielle Biberon. 

Pourtant, elle et Benoît sont déjà bien installés commercialement, leurs asperges connues, les produits qu’ils proposent dans leurs magasins font la joie de leurs clients. En 2019, ils ont fait appel à une agence de communication qui a créé la marque «Les asperges de Benoît et Murielle», avec logo, page Facebook, pubs sur les radios locales. Ils en ont vu le bénéfice sur leurs ventes, de nouveaux clients viennent se régaler. Benoît et Murielle Biberon ont également investi 21 000 E dans une éplucheuse qui permet de vendre des asperges prêtes à cuire, «ce qui soulage lorsque vous avez prévu des asperges pour un repas de dix personnes ou permet de les congeler tout de suite.»

Avec leur velouté et leurs asperges en bocaux marqués «Terroirs Hauts-de-France», Benoît et Murielle Biberon assurent leur ancrage à l’heure du locavorisme et vont permettre aux amateurs de déguster des asperges toute l’année.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde