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Touloulou : balade en Baie de Somme au cœur des éléments

Depuis trois ans, Emmanuel Dubert propose des promenades et croisières en Baie de Somme à bord de son catamaran amarré au Crotoy.



Voguer au fil de l’eau en contemplant le vent jouer avec les voiles et le courant marin scander le rythme, le temps d’une promenade ou d’une croisière en Baie de Somme, c’est l’expérience unique qu’Emmanuel Dubert propose à bord du Touloulou, un catamaran de 12 m de long et de 6,5 m de large, amarré au Crotoy. Unique, l’expérience l’est chaque jour, car «tout dépend de ce que propose le vent, mais aussi des marées, du courant marin et de l’ensablement. C’est la mer qui décide», raconte-t-il. Si les contraintes de navigation sont conséquentes, la Baie de Somme reste un «bel espace de liberté» et un «cadre idyllique», dixit le skipper.
Aussi cet ingénieur agroalimentaire, originaire du Val d’Oise, qui travaillait dans l’industrie, n’a pas hésité à larguer les amarres pour venir s’installer en Baie de Somme peu avant le nouveau millénaire, afin de créer une activité professionnelle autour de ce bel écrin des terres samariennes. Si cet amateur de voilier a toujours été attiré par le large, c’est pourtant les pieds bien sur terre qu’il commence à faire explorer la baie.

De la terre à l’eau
Avec des copains, il crée, en 1998, l’association «Promenade en Baie», pour faire découvrir aux visiteurs, à pied et à marée basse, les terres méconnues de la Baie de Somme. L’activité rencontre rapidement un vif succès, avec près de vingt-deux mille personnes promenées par an. Mais l’appel du large refait surface, en 2006, lors du lancement du jeu de voile en ligne, Virtual Regatta. Emmanuel plonge littéralement dans le jeu avec la course le Vendée Globe, et navigue dès lors des heures entières en ligne. Un week-end voile à Marseille entre amis va être le déclic. Etre sur l’eau, c’est exactement ce qu’il lui faut.
Ni une, ni deux, il refait des stages en voile, puis s’achète son premier voilier en 2009, puis un autre plus grand. Alors que la moyenne de sortie des bateaux en mer est de deux fois par an, il navigue avec le sien à quatre-vingt reprises en une année. Le virus du large s’est emparé de lui. Pour l’assouvir pleinement, il décide de proposer des balades à bord d’un bateau en Baie de Somme. Mais, avant de choisir le bateau qui sera au cœur de son activité, il lui faut d’abord obtenir des diplômes. Emmanuel retourne alors sur les bancs de l’école pour passer son diplôme de Capitaine 200 Voile, qui impose notamment de s’enrôler en mer durant une année. Pour ce faire, il embarque à bord d’un chalutier en mer du Nord, puis à bord d’un voilier à Marseille, et finit sa formation en Corse, à bord de vedettes de passage.
Ne reste plus, une fois le diplôme en poche, qu’à choisir le bon bateau. Si sa première idée est de prendre un monocoque, il prend conscience rapidement qu’un catamaran offre plus d’espace et est plus approprié pour travailler. Autre attrait : le catamaran incarne parfaitement l’esprit des vacances, renvoyant, de surcroît, aux images des Caraïbes. Si c’est à Canet-en-Roussillon qu’il ira chercher son catamaran, celui-ci a bel et bien navigué dans les Caraïbes avec son ancien propriétaire, et son nom, Touloulou, fait référence à un crabe rouge de là-bas, dont le déplacement rappelle celui du catamaran sur les flots. Coup double.

Au fil de l’eau
Le top départ est donné en mai 2017. Au programme : une promenade en mer, le temps d’une marée vers l’entrée de la baie, pour découvrir ses ports et rivages depuis la mer. Mais parce que le terrien n’est jamais loin du marin, Emmanuel propose également une mini-croisière mêlant navigation en baie à marée haute, mouillage, puis échouage et retour à pied à marée basse.
Se rajoutent très vite des mini-croisières en baie avec nuit à bord, et des croisières en Manche de différentes durées. D’autres croisières sur-mesure sont possibles. A chaque formule, boissons, collations, voire repas sont au menu, avec dégustation des produits locaux. Mais quelle que soit la formule retenue, le partage est toujours au rendez-vous, parce que le temps n’a plus de prise.
Sous le soleil, un ciel gris ou la pluie, l’expérience est belle, «parce qu’il y a ce côté déconnexion avec le temps et cette sensation de liberté en mer», confie le skipper. Comme l’écrivait Charles Baudelaire, dans son poème, «L’appel du large», au large, on peut se laisser bercer par l’infini sur le fini des mers.

Renseignements et réservations au 06 12 70 45 64

www.baiedesomme-evasion.com

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