Aller au contenu principal

Elevage
Traite robotisée : attention aux boiteries des vaches

Lors du premier symposium “OZE”, la vétérinaire Catherine Journel est intervenue sur les boiteries en traite robotisée.

Catherine Journel : "les boiteries proviennent surtout d'un manque de confort des animaux dans leur environnement".
Catherine Journel : "les boiteries proviennent surtout d'un manque de confort des animaux dans leur environnement".
© AAP

Le 10 avril dernier s'est tenu à Amiens le premier symposium "OZE Liberty" organisé par le fabricant d'aliment Novial (voir ci-dessous). Catherine Journel, docteur vétérinaire et spécialiste de la question, avait été invitée à ce symposium  pour parler des boiteries en élevage robotisés.
Avec le robot de traite la vache va se faire traire elle-même. Il y a donc un manque à gagner lorsqu'elle ne peut plus se déplacer. «Pour repérer si une vache est susceptible de boiter, on juge la motricité de l’animal au repos puis en mouvement. Et ceci en évaluant son activité par le nombre de passages qu’elle effectue à une porte par exemple», a exposé Catherine Journel.
Heureusement il existe des moyens de prévention, notamment le parage des pattes. «Une grande productrice de lait produit plus de corne, il convient donc de parer ses pieds afin d’éviter que les bactéries responsables de la dermatite s’y installent. L’hygiène est aussi très importante puisque ce sont dans les endroitsoù l'eau stagne que ces bactéries prolifèrent. Les pédiluves qu’ils soient secs ou juste en solution aqueuse antiseptique peuvent être une solution contre le développement bactérien», expli­que Catherine Journel. «Attention tout de même à l’utilisation de ce pédiluve, il faut qu’il soit bien placé, suffisamment profond afin que le pied entier trempe dans la solution, entouré d’un sol propre et que la solution soit bien entendu renouvelée régulièrement», conseille-t-elle.
Les boiteries sont avant tout causées par un manque de confort des animaux dans leur environnement.Comme l'a constaté Catherine Journel, «lorsqu’une vache est trop longtemps debout, bloquée au cornadis ou dans l’aire d’attente du robot, elle est susceptible de souffrir d’une fourbure. Il faut donc que la stabulation soit conçue de telle sorte que l’animal puisse circuler sans être immobilisé trop longtemps».

ZOOM

“OZE” : une gamme d'aliments vaches laitières

"OZE" est une gamme d’aliments destinée aux vaches laitières lancée en juillet 2011 par le fabricant d'aliment Novial.
Celle-ci est proposée dans tout le bassin laitier Nord Pas-de-Calais Picardie par vingt cinq techniciens aux adhérents et clients des coopératives et entreprises suivantes : Noriap, Yseo, Lact Union, Cap Vert (Cerena et Acoliance), Sodiaal Union, Terre Animale (La Flandre) et Novandie.
L'ensemble commercialise 60 000 tonnes d’aliments “OZE” par an. Les techniciens "OZE" apportent des conseils aux éleveurs, et notamment à ceux qui se sont équipés de robots de traite.
«Dans la Somme, il existe aujourd'hui soixante et onze élevages robotisés, soit 4% des élevages français. Ce qui en fait le département le plus robotisé du grand Nord, rappelle Gaël Peslerbe, le directeur général de Novial. Nos techniciens conseillent les éleveurs sur les techniques de nutrition, de reproduction du troupeau et la gestion des fourrages, pour optimiser la production laitière. Notre gamme d’aliments “OZE” est élaborée en fonction du besoin de l’animal, du type de production et des pratiques de l’éleveur».
Les techniciens “OZE” accompagnent à ce jour une centaine d’élevages robotisés, en mettant l'accent à la fois sur la performance de traite et la rentabilisation du système.
L.D.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

billet d'humeur Europe 1 tapage nocturne Olivier Berthe
Conflit de voisinage à Lignières-en-Vimeu : est-ce en voulant faire justice soi-même qu’on avance ?

Trois matins, quelques vaches nourries à l’aube… et voilà qu’un simple conflit de voisinage devient affaire nationale. Entre…

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

Historial de la Grande Guerre de Péronne guerre en Ukraine
À l’Historial de la Grande Guerre, une conférence interroge les échos du conflit en Ukraine

Alors que l’Europe commémore l’armistice du 11 novembre, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne propose une réflexion…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde