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Trames verte et bleu : la profession agricole reste vigilante !

Reprise des discussions sur le schéma régional de cohérence écologique.

Malgré un certain nombre d’améliorations, la cartographie pose encore des problèmes.
Malgré un certain nombre d’améliorations, la cartographie pose encore des problèmes.
© AAP

Le 2 juin dernier une nouvelle réunion était organisée par le préfet de Région et le président du Conseil régional de Picardie sur le fameux schéma régional de cohérence écologique (Srce), les fameuses trames verte et bleu. Après l’élaboration d’une cartographie des zones remarquables en matière de biodiversité l’an dernier, il s’agit désormais d’élaborer le plan stratégique d’actions sur ces zones.

Zonage trop important
Malgré un certain nombre d’améliorations, la cartographie pose encore des problèmes. L’emprise sur les surfaces agricoles reste trop importante. Sur cet aspect, le préfet s’est néanmoins voulu rassurant : «Nous allons débuter l’élaboration du plan d’action. Cela ne veut pas dire qu’on ne reviendra pas sur le tracé des cartes. Rien n’est figé» a-t-il déclaré. Et le président du Conseil régional d’ajouter : «il faut laisser le temps au temps. Ce schéma, pour être fonctionnel, doit être accepté par tous. Nous voulons entendre vos observations».

Traduction juridique floue
Les responsables professionnels agricoles ont déploré l’intégration des Znieff de type 1 dans ce nouveau zonage. «Jusqu’alors, ces Znieff n’étaient qu’un inventaire réalisé à dire d’experts, sans portée juridique», a expliqué Bruno Haas, représentant de la chambre régionale d’agriculture. «Or, leur intégration dans les réservoirs de biodiversité leur conférera une portée juridique et elles devront être prises en compte dans les documents d’urbanisme» a-t-il fait observer.
A ce sujet, Jean François Cordet, préfet de Région a souhaité rassurer la profession : «ce schéma n’est ni une loi, ni un règlement, ni une directive, il s’agit d’une prescription pour protéger et enrayer la perte de biodiversité». Et le représentant de l’Etat a insisté : «il ne s’agit pas de remettre en cause l’activité économique et humaine mais de les préserver et même de les promouvoir».
Cependant, la prise en compte de ces zones dans les documents d’urbanisme reste floue. Sera-t-il encore possible de construire des bâtiments agricoles sur ces zones ? Cela dépendra de leur degré de prise en compte dans les documents d’urbanisme…

Un plan d’action concerté
L’écriture du plan d’action sera le fruit du travail réalisé dans sept ateliers thématiques qui se réuniront d’ici la fin du mois de juin.
Il s’agit de lister les actions prioritaires à mener pour préserver ou restaurer la biodiversité dans les zones identifiées. Des groupes de travail ont été prédéfinis mais l’ensemble des personnes intéressées par le sujet pourront participer.
Aucun financement dédié n’est envisagé pour la mise en œuvre du plan d’action. Cependant, les outils actuels pourront être mobilisés (MAE, contractualisation, ou autres dispositif financier). D’ici la fin de l’année, le plan d’action devrait être écrit, mais le calendrier pourra être ajusté si nécessaire.

REACTION
Olivier Faict, responsable du dossier pour la Frsea Picardie

«La ligne politique est positive mais attention à la déclinaison technique»

"Nous souscrivons parfaitement au discours politique à la fois du préfet et du président du Conseil régional. Ils ont tous deux la volonté de réaliser un projet concerté, accepté, pour que les principaux concernés puissent l’appliquer. Ils souhaitent également préserver les activités économiques et ne pas rajouter de contraintes. C’est exactement ce que nous voulons nous aussi. Là où je m’y retrouve moins, c’est lorsque je lis dans le projet de plan d’action des thématiques comme : «la résorption des obstacles créés par l’Homme». Qu’est-ce que cela va engendrer ?
Un éleveur qui voudra construire un bâtiment sur une parcelle où un corridor a été répertorié, pourra-t -il obtenir un permis de construire ?
Nous participerons aux différents groupes de travail mais nous devrons également être très attentifs aux synthèses qui en seront faites. Il ne faudrait pas que ce soit ceux qui crient le plus fort qui soient le plus entendu !
En définitive, nous sommes réceptifs aux messages du préfet et du président du Conseil régional mais nous restons vigilants étant donné les expériences que l’on a déjà pu vivre par le passé sur les zones humides, les zones Natura 2000, etc.
Moins il y aura de terres agricoles concernées par ce zonage, mieux ce sera !"

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