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Syndicalisme
Trop de normes mettent la tête des agriculteurs à l'envers

Comme on le voit ailleurs en France depuis quelques jours, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs de la Somme se sont mobilisé en ce début de semaine contre la pression mise sur les agriculteurs.

En plaçant les panneaux à l'envers, les agriculteurs alertent l'opinion publique : «on marche sur la tête».
En plaçant les panneaux à l'envers, les agriculteurs alertent l'opinion publique : «on marche sur la tête».
© V. F.

Depuis la soirée du mardi  21 novembre, on voit un peu partout à travers le département de la Somme des panneaux d’entrée de communes être retournés, comme si une bourrasque les avait violemment changés d’orientation. Le vent n’y est pourtant pour rien ; les agriculteurs  réunis au sein de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs, en revanche, si. En déboulonnant les panneaux signalant l’entrée dans une ville ou un village et en les replaçant à l’envers, ils entendent alerter l’opinion publique sur un certain nombre de décisions et/ou réglementations qui leur font penser «qu’on marche sur la tête».

 

«On marche sur la tête»

Pour expliquer cette mobilisation – sans dégradation et sans violence –, il faut s’attarder quelques instants sur le contexte particulier dans lequel elle s’organise. Le contexte ? «En trois semaines dans les Hauts-de-France, il est tombé en moyenne trois mois de pluie, voire localement quatre mois.

Personne ne maîtrise la météo, mais quand il s’agit d’entretenir les fossés et les cours d’eau, nous faisons face depuis vingt ans à un mur administratif ! Malgré nos nombreuses demandes au sein de nos administrations, l’utilisation du mot «curage» est devenu interdit, la pire des grossièretés. Le résultat est là : les riverains sont inondés, les cultures meurent d’asphyxie et la biodiversité de ces zones est perdue...», dénoncent les syndicats d’agriculteurs qui y voient une première illustration «au fait que notre pays marche sur la tête et va dans le mur».

 

Contraintes inflexibles et improbables

Les constats et revendications ne s’arrêtent pas là, poursuivent FDSEA et JA dans un communiqué. Dans les «circonstances actuelles», s’ajoutent des contraintes «encore plus inflexibles, et improbables», citant «des obligations de semis avant le 15 novembre, malgré une récolte tardive et des champs impraticables, des pénalités si les assolements hiver/printemps ne sont plus équilibrés, des dates de semis de jachères maintenues avant le 1er mars, même si on ne peut pas retourner dans les champs, des contraintes administratives avec un guichet unique des entreprises qui ne fonctionne pas, des paiements Pac avec plus de un mois de retard, des doubles déclarations de revenus MSA/Impôts». La liste pourrait être plus longue…

Pour expliquer leur geste, et poursuivre l’énumération des «inepties, charges et réglementations qui n’ont aucun sens et tuent nos entreprises», FDSEA et JA de la Somme organisaient une conférence de presse le mercredi 22 novembre, à Villers-sur-Authie. Sans doute une des rares communes où le panneau indiquant l’entrée de la commune n’avait pas encore été retourné.

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