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Trop de normes règlementaires pour l'industrie de l'agroéquipement

Le marché français des agroéquipements, en baisse en 2014, a quelques handicaps mais aussi de nombreux atouts pour conquérir des parts de marché à l’international.

Dans une compétition internationale de plus en plus rude, les constructeurs français cherchent à tirer leur épingle du jeu.
Dans une compétition internationale de plus en plus rude, les constructeurs français cherchent à tirer leur épingle du jeu.
© Réussir

Axema, l'Union des industriels de l'agroéquipement, avait placé l’Europe et ses opportunités pour les industriels des agroéquipements au cœur de sa 2ème biennale, avec une table ronde dédiée. L’occasion de rappeler que l’Europe est leader sur le marché mondial avec une production totale de 40,3 milliards d’euros (chiffres 2013). Dans une compétition internationale de plus en plus rude, les constructeurs français cherchent à tirer leur épingle du jeu. 80 % d’entre eux sont des entreprises de moins de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais ils ont vu leur marge nettement diminuer ces dernières années, pour s’établir en moyenne à 12 % de leur valeur ajoutée en 2013.
«Les fabricants français sont handicapés par une pléthore de normes réglementaires», a déploré Paul Raguin, président du directoire d’Oléane, une entreprise d’électronique professionnelle, tout en ajoutant que les industriels hexagonaux bénéficient de trois atouts majeurs, «la formation de leurs ingénieurs, la culture de l’innovation et la qualité des infrastructures». Pour Daniel Ferrand, directeur général de l’institut Coe-Rexecode, le critère de compétitivité dont on parle tant est «multidimensionnel».
Mais c’est la dimension «prix», les produits français étant souvent plus onéreux que ceux des autres pays européens, qui freine les exportations. «Nous avons des coûts globaux plus importants que ceux de nos voisins européens», a renchéri Paul Raguin.
De son côté, Jérôme Frantz, directeur général de la société Frantz Electrolyse, spécialiste de traitement de surface des métaux et président de Fédération des industries de la mécanique (Fim) a regretté que les constructeurs français de machines agricoles n’utilisent pas suffisamment le dispositif du Volontariat international en entreprise pour se développer sur les marchés internationaux.

Le marché reculerait de 11% en 2015

Après avoir enregistré deux années record en 2012 et 2013, le marché français des agroéquipements aurait reculé de 14,7% en 2014 et reculerait encore de 11% en 2015 estime Axema. Ces deux années tranchent avec les deux années précédentes où le marché avait fortement augmenté. La contraction de 2014, avec un marché estimé à 5,6 milliards d’euros, est liée à une baisse de 7% de la production française de machines conjuguée à une chute des importations (-14%).
En 2015, le marché s’établirait à 5 Mds d’euros, soit plus qu’en 2010. Les industriels français restent donc malgré tout optimistes. Ils ont offert 5 000 emplois en 2014, misant sur leurs capacités à innover pour attirer leurs nouveaux collaborateurs. Et même s’ils continuent à rencontrer des difficultés pour recruter, 56 % d’entre eux prévoient de le faire cette année.

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