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Un bon plan pour le bio

Avec dix autres partenaires, la Région Hauts-de-France et la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt ont signé le nouveau plan régional de développement pour l’agriculture biologique 2017-2021.

Les douze partenaires lors de la signature officielle du plan bio.
Les douze partenaires lors de la signature officielle du plan bio.
© D. R.


L’agriculture biologique est dans une phase de changement d’échelle dans les Hauts-de-France : les quatre dernières années ont été marquées par l’augmentation de la consommation (+ 20 %), du nombre de transformateurs (600 dans la région, soit + 41 %), ou encore de celui des distributeurs (200, soit + 178 %). Ces chiffres ont été annoncés par Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la région Hauts-de-France en charge de l’agriculture, lors de la signature officielle du nouveau plan régional de développement de l’agriculture biologique pour la période 2017-2021. Ce lancement a été organisé en présence des douze partenaires* du projet, au CFA agricole de Saint-Omer (62), le 22 février.

Des outils d’accompagnement
Les deux anciennes régions disposaient déjà chacune d’un plan. «Pour résumer, le Nord-Pas-de-Calais avait un plan bio issu d’une large concertation, mais manquait d’outils et, à l’inverse, en Picardie, il existait des outils, mais sans plan de cadrage», constate Marie-Sophie Lesne.
Fruit d’un travail partenarial de plusieurs mois, le plan prévoit la mise en place de plusieurs outils. Tout d’abord, la création d’un Point accueil bio (PAB). Son rôle sera d’accompagner tous les types de projets agricoles, aux différentes étapes, de l’installation-conversion à la transmission. Le PAB s’accompagnera de la création d’un rendez-vous mensuel : «les cafés de la bio» qui doivent permettre le dialogue entre les différents partenaires.
Le second outil technique est le Comité technique régional des Hauts-de-France qui permettra de disposer de références technico-économiques sur l’ensemble des productions et d’en assurer la diffusion au plus grand nombre.
Enfin, le troisième outil est l’Observatoire de l’agriculture biologique en Hauts-de-France. Il s’agira d’un outil de pilotage et d’analyse des filières à destination des opérateurs économiques régionaux. Il sera géré par Bio en Hauts-de-France (fusion du Gabnor et d’Agriculture biologique en Picardie), A pro bio et la chambre régionale d’agriculture.

Un développement maîtrisé
Que ce soit l’Etat, les collectivités ou les Agences de l’eau, les pouvoirs publics contribuent au financement du plan bio à travers différents dispositifs. La région va consacrer un million d’euros de crédits par an à l’animation du plan, les dossiers bio disposeront d’une bonification dans le cadre des aides à l’investissement du Feader (fonds européens), les Agences de l’eau consacrent également des moyens importants à la conversion et au maintien de l’agriculture biologique, les Départements et la Région soutiennent les opérateurs concernés par le bio et cherchent aussi à dynamiser la filière via leur politique d’approvisionnement local pour la restauration.
Le plan doit aussi permettre un développement cohérent et maîtrisé de la filière. Marie-Sophie Lesne met en garde les opérateurs de la filière bio sur la nécessité de rester organisés. «La cohésion des acteurs de l’agriculture bio est un acquis qu’il faut garder», assure l’élue. Le principal écueil possible étant celui de la baisse de la rémunération des producteurs. «La maîtrise du développement de la filière assurera sa pérennité», confirme Grégoire Dupont, président d’A pro bio.
«A présent, le plan bio doit vivre et ce sont les acteurs opérationnels qui doivent le faire vivre», conclut la vice-présidente.

* Région Hauts-de-France, Draaf, Agence de l’eau Seine-Normandie, Agence de l’eau Artois-Picardie, département du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Oise, de la Somme, de l’Aisne, Chambre régionale d’agriculture des Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France, A pro bio.

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