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Un budget 2020 en légère hausse pour l’agriculture

Le 27 septembre, le ministre de l’Agriculture a présenté le budget de l’agriculture pour l’année 2020. À 4,8 Mds E, il est en hausse par rapport au budget 2019 (+ 4,1 % en autorisations d’engagement et + 1 % en crédits de paiement) et est orienté vers trois grandes priorités : le soutien à l’agriculture et à la transition agroécologique, la sécurité sanitaire et, enfin, la formation et l’innovation.

L’augmentation du budget pour l’agriculture se chiffre à 4,1 % et doit favoriser la transition de l’agriculture.
L’augmentation du budget pour l’agriculture se chiffre à 4,1 % et doit favoriser la transition de l’agriculture.
© Wikipedia



Le 27 septembre, au lendemain de la présentation du projet de loi de finances 2020 par le gouvernement, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a présenté le budget 2020 alloué à l’agriculture. En introduction, il n’a pas manqué de mentionner que l’État était dans une logique de diminution des dépenses publiques, mais aussi de baisse des impôts pour les ménages français (baisse des impôts sur le revenu, disparition progressive de la taxe d’habitation, etc.). D’ici 2022, cette baisse devrait s’élever à 27 M€. Dans ce contexte de baisse des dépenses publiques, le budget de l’agriculture, qui sera de 4,8 Mds €, est en hausse par rapport au budget 2019 (+ 4,1 % en autorisations d’engagement et + 1 % en crédits de paiements).
«Ce budget a le moyen de ses ambitions», se félicite le ministre. En 2019, le budget était en baisse de - 11 % pour les autorisations d’engagement et de - 10 % pour les crédits de paiement, on note que le budget 2020 ne retrouve pas le niveau de celui de 2018.

«Un budget d’ambition, et de transition»
Le ministre a précisé qu’en 2020 ce budget sera orienté vers trois grandes priorités, «c’est un budget d’ambition, de transition et de formation», insiste-t-il. La première priorité est le soutien à l’agriculture et à la transition agroécologique. Il s’agit, selon Didier Guillaume, de soutenir et d’accompagner l’agriculture dans ses transitions et ses innovations. Le budget prévoit 620 ME d’autorisations d’engagement et 556 M€ de crédits de paiement pour les contreparties nationales de la Politique agricole commune : l’ICHN est de 284,2 M€, les Maec et l’agriculture biologique bénéficient de 6 232 M€ d’autorisations d’engagement et de 128 ME de crédits de paiement, les dispositifs de soutien aux investissements dans les exploitations agricoles sont dotés de 67 M€ en autorisations d’engagement et de 90 M€ en crédits de paiement, enfin, le ministère conforte l’installation en maintenant la dotation aux jeunes agriculteurs pour 37 M€ en autorisations d’engagement et de 54 M€ en crédits de paiement.
«Dans quelques années, un tiers des agriculteurs seront partis à la retraite. Il est nécessaire de soutenir l’installation, c’est pour cela que nous ne baisserons pas ces moyens», précise Didier Guillaume. De plus, le projet de loi de finances pour 2020 maintient les moyens alloués aux dispositifs spécifiques aux filières d’Outre-mer, pour un montant de 179 M€. L’ensemble des autres dispositifs de soutien aux agriculteurs et aux filières s’élèvent à 1,03 Md€.
Le ministre a aussi précisé que la baisse générale des impôts ainsi que les exonérations de cotisations sociales pour les chefs d’exploitation devraient aussi permettre de soutenir les agriculteurs qui ont vécu une année difficile. Il souligne aussi que l’épargne de précaution est réinscrite dans le budget et que le TO-DE, qui se trouve désormais sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale, est maintenu en 2020. S’il estime qu’il faut rénover le dispositif d’assurance agricole, en remettant tout à plat, il explique que le budget du fonds de calamité agricole sera le même en 2020 qu’en 2019 (200 000 M€).

Baisse de la taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti
Le ministère a confirmé la baisse de la taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti qui va amputer le budget des chambres d’agriculture. Une décision largement critiquée par le monde agricole. La deuxième priorité du budget est de prévenir et de réagir face aux risques sanitaires des aliments, de la santé des animaux et des végétaux. Le PLF 2020 prévoit d’y allouer 570 ME en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, soit une hausse de 5,5 %
par rapport à 2020. 27 ME seront spécifiquement alloués à la prévention et l’endiguement des épizooties, comme la peste porcine africaine. Il rappelle que les moyens déployés par la France sont pour le moment efficaces. Le ministère précise que le PLF 2020 anticipe la possibilité d’un Brexit dur, avec une prévision de moyens dédiés : «320 agents supplémentaires par rapport à 2019 sont prévus en 2020 pour rétablir les contrôles sanitaires aux frontières si nécessaire», spécifie ainsi un document du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Dernière priorité pour le budget 2020, le renouvellement des générations et de l’innovation. Hors dépenses de personnel, les moyens consacrés à l’enseignement et à la recherche s’élèvent à 632 ME en autorisations d’engagement et 633 ME en crédits de paiement. Le ministre s’est réjoui que la rentrée scolaire 2019 soit marquée par l’augmentation du nombre d’inscrits. Pour Didier Guillaume cela prouve le succès de la campagne de communication «L’aventure du vivant», lancée lors du dernier salon de l’agriculture.

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