Aller au contenu principal

Betteraves
Un début de campagne betteravière «au jour le jour»

Depuis mi-septembre, les arrachages de betteraves battent leur plein. Le point sur le déroulement de cette nouvelle campagne marquée (entre autres) par les difficultés d’approvisionnement en carburant avec la CGB 80.

Pour l’heure, la campagne d’arrachage de betteraves dans la Somme se déroule sans heurts.
Pour l’heure, la campagne d’arrachage de betteraves dans la Somme se déroule sans heurts.
© FarmerSeb – FranceAgriTwittos

En ce milieu de semaine, on estimait qu’environ un tiers des betteraves plantées dans la Somme étaient arrachées et qu’un quart des volumes à récolter ont déjà pris la direction des usines de transformation. En 2022, le département de la Somme compte 46 820 ha de betteraves quand la région Hauts-de-France en compte 198 610 ha. Pour le département samarien, «c’est un chiffre qui est plutôt stable si on le compare aux trois dernières années», détaillait Jean-Jacques Fatous, directeur adjoint de la CGB Somme, mardi 18 octobre. En ce qui concerne le déroulement de la campagne, «cela avance plutôt bien», ajoutait-il. Jusqu’à présent, aucun incident majeur n’est à déplorer, pas même lors des opérations d’enlèvement. Le secret ? Un dialogue entretenu de longue date avec le Département de la Somme qui facilite, par exemple, la mise en place de dérogations pour chargement sur demi-chaussée sur les routes départementales. Début de semaine, c’est le groupement de gendarmerie de la Somme qui faisait lui aussi preuve de pédagogie via sa page Facebook en appelant les autres usagers de la route à être particulièrement vigilants en cette période d’arrachages. 

 

Rendement plafonné

En termes de rendement, «la moyenne départementale se situe actuellement à 73 t à 16 par hectare (…) ce qui n’est pas très élevé», constate Jean-Jacques Fatous. Si les rendements par usine se tiennent dans un mouchoir de poche, certains terroirs laisseraient toutefois apparaître des disparités importantes. Pour les betteraves qui restent en terre, «le rendement ne progresse pas vite…», ce qui devrait placer la récolte 2022 au mieux dans la moyenne des
cinq dernières années (86,1t/ha à 16 en 2021). La richesse, annoncée à 20 début septembre lors des derniers prélèvements en parcelles réalisés par la CGB, se situerait quant à elle à 18. La faute aux précipitations des dernières semaines. Mais Jean-Jacques Fatous relativise : «La pluie a pu faire baisser un peu la richesse, mais cette même pluie a été bénéfique pour le déroulement des arrachages. Sans cela, on aurait eu du mal à récolter dans de bonnes conditions». 

Si la tare-terre n’est pas le sujet de 2022 – elle oscille entre 7 et 8 % - celui de l’enherbement des parcelles en revanche en est un après une gestion délicate des désherbage de printemps.  La conséquence, «ce sont des difficultés lors des chargements et dans les lavoirs des usines», rapporte M. Fatous.

 

Tensions sur le carburant

Les difficultés d’approvisionnement en carburant qui continuent de toucher la région semblent pour l’heure ne pas poser trop de problème aux betteraviers : «On ne dit pas non plus que tout est rose, tempère Jean-Jacques Fatous. Il n’y a apparemment pas de rupture de carburant qui empêchent les rotations de camions ni de machines de récolte en panne sèche, mais chacun gère ses stocks au jour le jour.» Le 14 octobre dernier, la CGB des Hauts-de-France avait alerté le préfet des Hauts-de-France sur sa crainte d’une interruption des arrachages de betteraves et le défaut d’approvisionnement des sucreries si la situation devait perdurer. «Afin de garantir la récolte betteravière mais aussi des semis dans les meilleures conditions, il est indispensable que les agriculteurs puissent être approvisionnés en GNR rapidement», avait écrit le syndicat betteravier. Pour les sucreries présentes dans la région, c’est bel et bien une course contre la montre qui a débuté depuis leur mise en route, mi-septembre, avec pour objectif de ne pas faire durer la campagne de transformation trop longtemps et éviter ainsi de tomber sous le coup de restrictions de consommation d’énergie. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Une première récolte de chanvre textile dans la région Hauts-de-France

C'est dans l'Oise, à Moliens, qu'a eu lieu la première récolte d'une parcelle de 3 hectares de chanvre textile sur les 90 mis…

Un premier ring à Plaine en fête pour Clémence et ses vaches

Une des nouveautés de Plaine en fête, cette année, est le concours d’élevage laitier qui a lieu samedi soir et dimanche. Parmi…

La transhumance des moutons dans les prés salés de la baie de Somme est l’occasion d’échanger avec les éleveurs sur les conditions d’exercice de leur métier.
Une marée humaine s’annonce pour la fête de l’agneau

La nouvelle édition de la fête de l’agneau AOP des prés salés de la baie de Somme qui se tiendra ce samedi 16 septembre à…

Haussimont fécule pommes de terre Tereos
La féculerie d'Haussimont va bel et bien fermer

Le groupe coopératif sucrier Tereos a annoncé le mardi 29 août s’engager dans un projet de fermeture de sa féculerie d’…

Les Jeunes agriculteurs vantent l’innovation à Plaine en fête 2023

Il y a vingt ans, Plaine en fête posait ses tracteurs à la Chaussée-Tirancourt. Le 3 septembre de cette année, retour au même…

La coopérative féculière de Vecquemont cherche jusqu'à 2 000 hectares de plus

Un appel est lancé auprès des producteurs de pommes de terre pour développer la culture de pommes de terre féculières sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde