Un déplacement d’Emmanuel Macron perturbé par des tracteurs, le préfet s'en va
Le préfet du Pas-de-Calais, Laurent Touvet, n’est plus en poste. Son départ a été acté ce mercredi 26 novembre 2025 lors du dernier Conseil des ministres. La mobilisation des agriculteurs à Arras le 19 novembre dernier n'y est peut être pas étrangère.
Le préfet du Pas-de-Calais, Laurent Touvet, n’est plus en poste. Son départ a été acté ce mercredi 26 novembre 2025 lors du dernier Conseil des ministres. La mobilisation des agriculteurs à Arras le 19 novembre dernier n'y est peut être pas étrangère.
Nommé à la préfecture d’Arras en avril 2025, après avoir quitté ses fonctions en Moselle, le haut fonctionnaire n’aura occupé le poste que sept mois. Ce départ soudain intervient dans le sillage d’un déplacement chahuté pour le chef de l’État, Emmanuel Macron, à Arras la semaine passée, en pleine mobilisation des agriculteurs, d’après le média Radio 6.
Selon la presse locale, l’Élysée aurait jugé les conditions de sécurité insuffisantes lors de cette visite. À tel point que le président a dû renoncer à son cortège motorisé et terminer son trajet à pied — sous la pluie — après avoir été bloqué par une centaine de tracteurs.
C’est ce type de « dysfonctionnements », ajoute-t-on, qui auraient conduit à la révocation de Laurent Touvet.
Si, dès son arrivée au printemps dernier, Laurent Touvet s’était engagé à renforcer la sécurité dans le département — police et gendarmerie sur le terrain, lutte contre la délinquance et le trafic de stupéfiants —, ces efforts, bien que salués par certains, n’ont vraisemblablement pas suffi à compenser ce qui est perçu aujourd’hui comme un « raté » institutionnel.
D'après une source préfectorale, citée par Ici Nord, la raison du départ de Laurent Touvet de la préfecture du Pas-de-Calais pour une autre mission, auprès cette fois d'une des directions du ministère de l'Intérieur, serait autre : Emmanuel Macron chercherait en effet une personne qualifiée pour cette fonction et Laurent Touvet coche toutes les cases, notamment en raison de ses connaissances en droit et le fait d'avoir travaillé pendant 7 mois sur la question migratoire.
Son successeur n’est pas encore connu officiellement. En attendant, il quitte la préfecture pour être nommé — dès le 8 décembre 2025 — directeur général des étrangers en France.