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Energies renouvelables
Le photovoltaïque, "un investissement intéressant avec peu de travail"

Après avoir installé il y a plus de dix ans des panneaux photovoltaïques sur un bâtiment qu’il a agrandi, Régis Détappe, récemment retraité de Monchy-Humières (Oise), ne regrette pas cet investissement dont il apprécie la rentabilité.

Son installation étant désormais amortie au bout de douze ans, la vente de l’électricité constitue un complément de revenu pour Régis Détappe, jeune retraité de l’agriculture.
Son installation étant désormais amortie au bout de douze ans, la vente de l’électricité constitue un complément de revenu pour Régis Détappe, jeune retraité de l’agriculture.
© D. L.-C.

«En 2010, parce que l’Europe voulait réduire sa production, a été mis en place un plan sucre avec des financements pour les planteurs qui acceptaient de réduire leurs surfaces betteravières ou même d’arrêter, d’introduire une nouvelle culture, avec des aides pour la construction de bâtiments. Comme j’en avais un pas très fonctionnel à quelques kilomètres, à Gournay-sur-Aronde, et que c’étaient les débuts du photovoltaïque, j’ai commencé à réfléchir à ce que je pouvais faire», explique Régis Détappe. Il se renseigne, va à la rencontre d’agriculteurs qui ont installé des panneaux, pas très nombreux alors, reçoit des prestataires et commence à aligner les chiffres. «À l’époque, les panneaux coûtaient très cher et il y avait des contraintes car on ne pouvait pas les installer sur du bac acier. Finalement, le cahier des charges a évolué et c’est devenu possible», poursuit-il.

Il finit par signer avec Baudoux Construction pour un investissement de 200 000 €. Le prestataire fournit les panneaux photovoltaïques qui viennent de chez Agriwatt, l’exploitant agricole ne souhaitant avoir qu’un seul interlocuteur. Régis Détappe double la surface de son bâtiment en le prolongeant dans la longueur (25 m
de long pour 20 de large en plus), garde le toit deux-pans exposé Sud et n’a aucune difficulté pour le raccordement puisqu’il y a seulement 15 m pour rejoindre le réseau. Juridiquement, Régis Détappe créée une société à son nom, qui loue la surface de toiture à son exploitation agricole. «À l’époque, j’ai signé un contrat de vente d’électricité avec la Sicae Oise pour un prix de 50 centimes du kilowatt heure et une durée de vingt ans. La maintenance est assurée par Agriwatt.»

 

Rentabilité à la clé

La mise en production a démarré en 2011, Régis Détappe étant parmi les premiers à se lancer dans l’aventure du photovoltaïque dans l’Oise. Avec plus de dix ans de recul, il ne cache pas sa satisfaction. «Je dispose d’un hangar fonctionnel où on peut stocker du blé, du lin et le miscanthus. Je n’ai eu aucune panne si ce n’est quelques panneaux abîmés par la grêle, qu’il a fallu changer. Depuis le début, la production effective est supérieure au prévisionnel. Maintenant, mon installation est amortie et la vente de l’électricité est un supplément de revenus non négligeable», confie-t-il.

Côté entretien, peu d’intervention, si ce n’est un lavage effectué une fois par an par Agriwatt grâce à un robot. «En cas de panne, Agriwatt me prévient et me demande d’aller vérifier sur place. C’est rare et je peux dire qu’il n’y a presque aucun travail à fournir.» Le retraité insiste quand même sur la nécessité de se renseigner auprès de son assureur avant de se lancer dans un projet photovoltaïque. En effet, l’assurance peut interdire de stocker sous des panneaux photovoltaïques certains produits potentiellement inflammables, comme de la paille.

Régis Détappe sait qu’au bout de vingt ans, les panneaux seront à changer et que d’ici là, les onduleurs, prévus pour dix ans, devront être renouvelés. «À la fin du contrat avec la Sicae, je verrai ce que je ferais. Aujourd’hui, le prix d’achat de l’électricité est de 10 cts, mais le coût des panneaux a été largement divisé et ils sont beaucoup plus productifs que les miens (plus de deux fois plus). Finalement, je pense que la rentabilité est maintenue. C’est sans risque dans mon cas car mon fils Damien, qui a repris l’exploitation familiale, dispose avec ce bâtiment d’un outil de travail très fonctionnel et presque amorti. Cette activité, qui demande peu de travail, fait un excellent complément de revenus pour ma retraite», conclut Régis Détappe avec un large sourire.

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