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Un projet de chaleur renouvelable ? Faîtes-le savoir

Besoin de repenser le système de chauffage ou de production d’énergie : la Federation départementale d’énergie de la somme lance un appel à projets. Plus ils seront nombreux, plus l’enveloppe de financements sera importante. 

Depuis une dizaine d’années, les Deraeve ont investi dans une chaudière alimentée avec les tailles des arbres de l’exploitation réduites en copeaux. La maison, les bureaux et la boulangerie sont ainsi chauffés. Un exemple de projet subventionnable aujourd’hui. 
Depuis une dizaine d’années, les Deraeve ont investi dans une chaudière alimentée avec les tailles des arbres de l’exploitation réduites en copeaux. La maison, les bureaux et la boulangerie sont ainsi chauffés. Un exemple de projet subventionnable aujourd’hui. 
© Alix Penichou

Une unité de séchage, chauffer son habitation, ses bureaux, sa serre, produire du froid pour stocker ses légumes, un pré-refroidisseur de tank à lait… Tous ces projets, si leur fonctionnement est basé sur les énergies renouvelables, peuvent être subventionnés.

«Chaque année, un budget y est consacré dans le cadre du fonds chaleur de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). La FDE 80 (Fédération départementale d’énergie de la somme) souhaite être délégataire de ces aides. Nous lançons donc un guichet unique de financement de la chaleur renouvelable», explique Delphine Cornet, de la FDE80. Le dispositif, nommé contrat d’objectif territorial énergies renouvelables thermiques, facilite les démarches. Il est à disposition des professionnels uniquement, dont les exploitants agricoles. «Nous invitons tous les porteurs de projets, qu’ils soient plus ou moins réfléchis, à nous contacter, car plus nous pourrons recenser d’éventuels investissements, plus nous avons des chances de bénéficier de crédits.» 

Cette délégation des aides à la FDE80 est aussi l’opportunité, pour les porteurs d’un petit projet, de voir leur demande aboutir, puisqu’aucun seuil d’éligibilité n’est inscrit. Les investissements éligibles concernent la production d’énergie à partir de bois, de biomasse, de géothermie assistée par pompes à chaleur (que ce soit sur nappes, sondes, ou eaux usées), ou d’énergie solaire thermique. «L’objectif est d’éradiquer le fioul le plus possible», précise Delphine Cornet. L’étude de faisabilité et d’assistance à maîtrise d’ouvrage pourra être aidée à hauteur de 70 % du montant au maximum, et les investissements le seront à hauteur de 30 à 60 %, suivant la matière, la typologie du projet ou encore la puissance de la chaufferie. 

 

Chauffer la ferme grâce à ses arbres 

Ces aides auraient été bienvenues lorsque la famille Deraeve, installée à Bayonvillers, a fait installer une chaudière alimentée en copeaux de bois, produits sur leur exploitation. Depuis 2007, l’EARL Plaine de vie pratique l’agroécologie. «Plusieurs lignes d’arbres jalonnent les parcelles, et celles-ci nécessitent des tailles chaque année. Vers 2010, il a fallu remplacer la vieille chaudière. Puisque nous avions du bois à disposition, nous avons investi dans un système de chauffage pour le valoriser», explique Sylvain Deraeve.

Depuis une dizaine d’années, l’Hargassner, marque de chaudières bois réputée, chauffe l’habitation, les bureaux et la boulangerie, dans laquelle Inès Deraeve, associée à son frère,  transforme les céréales. «Nous avons investi dans un broyeur, qui transforme la moindre brindille en copeaux de bois. Ceux-ci sont mis en silo pour sécher sous une bâche type TopTex. Chaque mois d’hiver, avec mon godet, que recharge la chaudière qui dispose d’un espace de stockage de 8 m3», précise Sylvain. La machine s’auto-alimente grâce à une vis sans fin et un agitateur. «J’effectue un nettoyage de temps en temps, mais rien de très contraignant.» Le coût de fonctionnement est celui du broyeur, qui nécessite un peu de gasoil. 

25 à 30 000 € ont été nécessaires pour l’achat de la chaudière, de la création de son local et du système de chauffage. L’installation entrerait dans le cadre de l’appel à projets de la FDE80, mais à l’époque, aucune aide n’existait. Les Deraeve ne regrettent cependant pas leur choix. «Aujourd’hui, on a davantage chaud dans la maison. Quand on ne paie pas son combustible, on hésite moins à en user !»

 

Vos contacts : 

Delphine Cornet, FDE80, delphine.roger@fde-somme.fr ; 06 49 01 51 20

Romain Six, Chambre d’agriculture, r.six@somme.chambagri.fr ; 06 84 95 28 75

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