Aller au contenu principal

Une chasse au soja importé dans les rations et les rayons

Un partenariat inédit entre Lidl, Earthworm Foundation et des entreprises de l’amont va permettre au distributeur de
proposer, d’ici quelques mois, dans ses magasins, des produits d’origine animale issus d’animaux nourris avec moins de soja importé grâce à de nouvelles formulations. 

Le distributeur Lidl, la Chambre d’agriculture des Hauts-de-France, la coopérative Noriap et sa filiale Novial, le fabricant d’acides aminés Metex Noovistago ou encore le producteur d’insectes InnovaFeed sont associés depuis quelques mois dans une démarche de recherche d’alternatives au soja importé. 
Le distributeur Lidl, la Chambre d’agriculture des Hauts-de-France, la coopérative Noriap et sa filiale Novial, le fabricant d’acides aminés Metex Noovistago ou encore le producteur d’insectes InnovaFeed sont associés depuis quelques mois dans une démarche de recherche d’alternatives au soja importé. 
© Vincent Fermon

Plus de protéines végétales, mais aussi d’autres solutions qualifiées d’«innovantes», comme les acides aminés pour remplacer le soja dans l’alimentation des animaux ? Ce sont les pistes étudiées par un groupe de travail qui s’est constitué il y a quelques mois entre le distributeur Lidl, la Chambre d’agriculture des Hauts-de-France, la coopérative Noriap et sa filiale Novial, le fabricant d’acides aminés Metex Noovistago ou encore le producteur d’insectes InnovaFeed. Fin de semaine dernière, c’est sur le site amiénois de Metex Noovistago (ex-Ajinamoto) que chacun des parties prenantes de ce groupe baptisé «relocalisation & substitution» se sont retrouvés pour un point d’étape. 

 

Incontournable, mais pas irremplaçable 

Dans les propos, beaucoup d’enthousiasme et une ambition partagée de remplacer a minima de moitié le soja importé dans l’alimentation de porcs, de poules pondeuses, de volailles de chair et de vaches laitières. En ce qui concerne cette dernière, l’objectif est plus fort encore puisqu’il est d’atteindre 100 % de protéines locales dans l’alimentation des animaux. Jusqu’à aujourd’hui, le soja reste une matière première incontournable puisque 85 % de sa production mondiale est destinée à la nourriture des animaux d’élevage. Ses atouts sont reconnus de tous, rendant la plante difficilement remplaçable : appétante, facilement digestible, mais aussi riche en protéines et acides aminés.

 

Priorité aux protéines locales 

Pour le distributeur Lidl, «dernier maillon de la chaîne», dixit Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, il s’agit d’une étape importante dans la conduite d’une politique d’approvisionnement qui vise progressivement à atteindre le «zéro déforestation». Dès le mois d’octobre prochain, Lidl sera en mesure de proposer dans certaines de ses enseignes des produits d’origine animale dont les animaux auront bénéficié d’une alimentation «plus durable et plus responsable», détaille le distributeur. Il emmène dans son sillage un certain nombre de fournisseurs dont LDC, Galline, Lact’Union et Cirhyo. Le rôle de Novial consiste à élaborer des formules d’alimentation animale qui intègrent davantage de protéines végétales - pois, lupin et, pourquoi pas, soja mais local, cultivés par les agriculteurs adhérents de la coopérative Noriap -, des acides aminés issus de la betterave à sucre de Meetex Noovistago, des huiles et farines d’insectes fabriquées par InnovaFeed ; le tout sous l’œil bienveillant de la Chambre d’agriculture des Hauts-de-France qui joue le rôle de «facilitateur» selon son représentant Emmanuel Leveugle, et sous la coordination de l’ONG Earthworm Foundation.

Un peu plus tôt dans la journée, le même Novial décrivait les dessous de la fabrication d’aliments du bétail sur son site de fabrication de Noyelles-sur-Escaut (59). Et ses responsables de profiter de la présence d’un distributeur dans leurs murs pour le sensibiliser aux conséquences de la fluctuation du prix des matières premières sur son activité. Quant au soja, «c’est 10 % de nos approvisionnements et 30 % de nos sources de protéines, soit 2 500 t par mois, a souligné le directeur général de Novial, Gaël Peslerbe. Arrêter totalement le soja, ce serait mettre la production alimentaire en danger, défend-il. Mais ne rien faire pour en limiter les importations et les conséquences de sa culture à l’autre bout du monde, c’est tout aussi dangereux.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

La réalité des rendements et de la qualité du grain ne pourra être réellement vérifiée qu’à la fin des récoltes.
Moissons 2024 : mauvaise année en céréales

La pluie aura eu raison des rendements de blé tendre, annoncés à 64 q/ha en moyenne, en baisse de 11 % par rapport à la…

Les premières tonnes de céréales ont été réceptionnées à Canaples le 1er juillet.
Un nouveau silo à Canaples pour accompagner le développement du négoce Charpentier

L’entreprise de négoce en grains Charpentier a inauguré il y a quelques semaines un silo sur la commune de Canaples. Une…

L’usine de Péruwelz compte six lignes de production pour un volume de produits fabriqués à base de pommes de terre  de 240 000 tonnes.
Ecofrost Péronne en campagne pour recruter

L’entreprise belge qui porte un projet de construction d’usine de transformation de pommes de terre à Péronne (80) se…

Dans son communiqué, le sucrier a aussi indiqué sa base de prix pour la campagne en cours (semis 2024), avec un prix minimum garanti de 36,47 €/t16° en betteraves entières, soit une nouvelle hausse par rapport à l’an passé (32 €/t).
Saint Louis Sucre dévoile ses prix et sa stratégie RSE à 2030

La filiale française du groupe allemand Südzucker a dévoilé des prix de base de nouveau à la hausse pour 2024, et une…

Selon les prévisions, le rendement national en blé tendre atteindrait 64 q/ha  en 2024, soit - 13 % par rapport à 2023.
Les conditions climatiques influencent déjà la moisson 2024

Selon Arvalis et Intercéréales, la récolte de blé tendre 2024 pourrait être caractérisée par des rendements en forte baisse…

Pour l’orge, la campagne européenne se présente sous de meilleurs auspices.
La moisson casse la dynamique des prix

Les prix des grains baissent depuis que la moisson a débuté dans l’hémisphère nord et donne un sentiment d’abondance sur les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde