Intempéries
Une grêle dévastatrice dans la Somme
Ce 13 mai, en fin de journée, un violent épisode de grêle a frappé une partie du sud-ouest de la Somme. Dans la plaine, certaines parcelles sont complétement détruites.
Ce 13 mai, en fin de journée, un violent épisode de grêle a frappé une partie du sud-ouest de la Somme. Dans la plaine, certaines parcelles sont complétement détruites.



«C’était de la folie. Je n’imaginais pas la violence que la grêle et les rafales de vent pouvaient avoir», réagit David Turlot, installé à Montagne-Fayel avec son frère, Sylvain. Mardi 13 mai, vers 18 heures, le temps était à l’orage dans la Somme, et un très violent épisode de grêle s’est déplacé en Somme Sud Ouest, de Quesnoy-sur-Airaines à Fresneville, en passant par Montagne-Fayel, Warlus, Belloy-Saint-Léonard…
Ce qui est incroyable, c’est qu’un côté du village a été touché, et l’autre côté pas du tout
«Ce qui est incroyable, c’est qu’un côté du village a été touché, et l’autre côté pas du tout», rapporte David Turlot. Lui déplore quelques tôles «complètement explosées» sur le bâtiment d’élevage, et des dégâts en plaine. «Une parcelle de pois de conserve de 7 hectares est complètement détruite.» Environ 25 ha de blé seraient aussi bien amochés. Une petite parcelle de luzerne ne compte plus que des tiges. «Des betteraves et du maïs ont eu aussi les feuilles bien abîmées, mais ça devrait repartir.» Heureusement, les frères ont pour habitude d’assurer leurs cultures contre le risque de grêle. «Aujourd’hui, on se dit que c’est indispensable.» Pour l’instant, l’urgence est la déclaration du sinistre auprès de leur assurance. «On ne sait pas encore si on peut re-semer.» Parmi les exploitants touchés, certains ne sont malheureusement pas assurés…
Pas de changement pour la déclaration Pac
De son côté la FDSEA se mobilise. «Nous sollicitons les services de l’État (DDTM) et les assurances pour une réunion technique rapidement», assure Samuel Decerf, conseiller syndical. Côté administratif, il précise qu’il n’est pas nécessaire de modifier le dossier Pac qui vient d’être réalisé, même si la culture est détruite, et qu’elle sera remplacée par une autre. «Il convient de cocher la case “accident de culture“ sur Télépac, pour la parcelle concernée.» Le «droit à l’erreur» s’applique jusqu’au 20 septembre.