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Une mondialisation choisie, mais aussi subie

Du 27 février au 6 mars se tiendra la 53e édition de la plus grande ferme de France à Paris, placée sous le thème «Agriculture et alimentations citoyennes».

En 2015, 7 000 visiteurs internationaux ont été enregistrés.
En 2015, 7 000 visiteurs internationaux ont été enregistrés.
© Gabriel Omnès

Le Salon international de l’agriculture (SIA) ouvre ses portes dans un contexte morose. Les marchés agricoles ne sont pas à la fête, comme l’a rappelé le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. «Les crises sont extrêmement présentes sur l’élevage, mais aussi sur l’ensemble des marchés agricoles. Les tensions entre offre et demande sont partout et ont des conséquences inévitables sur les prix», a-t-il commenté. La crise sévit en France et dans les autres pays européens, selon lui, avec des pertes de revenu agricole vécues en Allemagne ou aux Pays-Bas. «On est dans une mondialisation de l’agriculture qu’on a accompagnée, mais aussi subie», soulignant que «sortir de ces marchés n’est pas une solution pour autant».
Le ministre a également insisté sur l’importance d’une répartition plus équitable des gains de productivité. «On doit être capable de garder plus de valeur pour les agriculteurs. Il faut qu’une partie de ces gains leur soit redistribuée.» Le plan Ecophyto avec les certificats de produits phytosanitaires (CEPP) vise, selon lui, cet objectif. «Une partie des secteurs a capté ces profits, je pense à celui des phytos, par exemple.»
Par ailleurs, les organisateurs de l’événement souhaitent accroître la dimension internationale du Salon. Près de 700 000 visiteurs y affluent chaque année. «En 2015, 7 000 visiteurs internationaux ont été enregistrés», indique Jacques Goudeau, directeur du Salon international de l’agriculture (SIA). Une trentaine d’invitations à l’international a été lancée, cette année, dans ce sens par le ministre de l’Agriculture. «Il faut qu’on reprenne un leadership à ce niveau. C’est très important.»

Citoyenneté
Les professionnels sont unanimes : le consommateur et le citoyen n’ont pas les mêmes perceptions vis-à-vis de l’alimentation. L’un privilégie le prix bas, tandis que l’autre s’appuie sur une réflexion globale de la société et de ses modes de production. A ce titre, «trois tables rondes vont être mises en place lors du Salon. La première traitera des attentes des consommateurs, la deuxième portera sur la recherche et l’innovation, et la troisième concernera les impacts sur les territoires. Concernant l’élevage, par exemple, qu’est-ce que l’on fait de nos pâtures ? Faudra-t-il les garder ?», remarque Jean-Luc Poulain, président du Ceneca et du SIA.
Pour Jacques Carles, délégué général de Momagri, «la citoyenneté est la prise en compte des grands équilibres mondiaux. La volatilité des prix est un problème de plus en plus important». En outre, selon lui, trois constats ressortent clairement dans le monde agricole. «La baisse de l’emploi dans le secteur, le décrochage de la France en termes de puissance commerciale (de la deuxième à la cinquième place), et la Pac qui interdit toute stratégie à long terme (…) Les fonds européens sont mal utilisés aujourd’hui.» Les débats lors de ce grand rendez-vous s’annoncent nourris.

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