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Vérifier ses engins de levage, obligation et gage de sécurité

La vérification des engins de levage est une obligation réglementaire. C’est aussi une démarche sécurisante. Précisions avec Alexandre Henquenet, technicien spécialisé dans le contrôle de ces engins
à la FDSEA de la Somme. 

En plus d’une conformité réglementaire, Alexandre Henquenet livre des conseils pour une meilleure longévité  de l’engin. 
En plus d’une conformité réglementaire, Alexandre Henquenet livre des conseils pour une meilleure longévité de l’engin. 
© Alix Penichou

Le téléscopique ? «C’est la brouette motorisée de la cour de ferme. Il me sert au moins une heure chaque jour, en plus des travaux de fumier. Chez moi, il tourne en moyenne mille heures par an», assure Frédéric Richard, polyculteur et éleveur laitier installé à Vers-sur-Selle. Ce matin du 21 avril, Alexandre Henquenet, technicien spécialisé dans le contrôle de ces engins de levage, avait donné rendez-vous aux agriculteurs du secteur pour une vérification générale périodique (VGP). «C’est une obligation réglementaire pour les chefs d’exploitations, Cuma et entreprises de travaux agricoles qui emploient de la main-d’œuvre ou qui travaillent avec des tiers. C’est aussi important pour la sécurité de ceux qui l’utilisent», confie-t-il.

La vérification est d’ailleurs obligatoire tous les six mois pour les matériels permettant de déplacer une charge par élévation : chargeurs frontaux montés sur des tracteurs (+ accessoires), télescopiques, chariots élévateurs, tractopelles, pelleteuses et mini-pelles… «Je peux réaliser cette vérification une fois par an, et laisser un document d’autodiagnostic à l’agriculteur pour qu’il réalise le deuxième contrôle lui-même», précise le technicien. Si cette obligation n’est pas tenue ? «L’ennui survient toujours en cas d’accident. L’assurance pourra ne pas couvrir le chef d’exploitation.»

 

«Un pneu éclate, l’engin se reverse»

Le contrôle est d’abord visuel, avec un examen de l’état de conservation du chariot élévateur. «Je vérifie l’état général de la machine», explique Alexandre Henquenet, tout en tournant autour du téléscopique. Éclairage, pneumatiques, dispositifs de calages et de freinage, freins, dispositifs contrôlant la descente des charges, limiteurs de charges, les limiteurs de course, les limiteurs d’orientation, câbles et chaînes de charge… Tout est passé à la loupe. «Si un pneu éclate alors que le téléscopique est chargé, il peut carrément se retourner.» Puis Alexandre passe à l’épreuve dynamique destinée à s’assurer de l’efficacité du fonctionnement du chariot élévateur : essais des freins, du dispositif de contrôle de la descente de charges, déclenchement du limiteur de charge et de mouvement de renversement…

 

Précieux conseils

Pour les téléscopiques de Frédéric Richard et de son voisin Jean-Claude Parmentier, aucun problème n’a été détecté. «Il est rare qu’un engin ne passe pas, car les exploitants les entretiennent. Il y a parfois quelques petites réparations, mais rien de grave», note Alexandre. La VGP est cependant l’occasion pour le spécialiste de livrer des conseils qui permettront une plus grande longévité du matériel. «Je regarde par exemple les niveaux d’huile. Le plus important est le graissage des axes, à effectuer toutes les cinquante heures.» Le technicien glisse enfin quelques rappels que l’assurance n’évitera pas de contrôler en cas de pépin. «Les opération de maintenance, par exemple, doivent être notifiées sur un document.»

 

Pour cette action de vérification, la FDSEA de la Somme proposait un tarif avantageux, à 50 par vérification au lieu de 90 E pour un téléscopique, et 40 au lieu de 63 pour un chariot. De tels rendez-vous doivent être organisés prochainement dans les autres territoires. 

Contact : Alexandre Henquenet, 06 61 87 78 19 

 

 

Valider l’adéquation machine et travaux à réaliser

Tout employeur doit établir dans son entreprise un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER). Il est ainsi appelé à effectuer un examen d’adéquation, pour vérifier que l’engin utilisé (tracteur avec chargeur, télescopique…) est approprié aux travaux à réaliser. Cette étape peut, par exemple, se traduire par l’établissement d’une consigne obligeant à accrocher un contrepoids sur le relevage arrière du tracteur dès que le chargeur frontal manipule des charges lourdes, telles que des balles d’enrubannage. Le chef d’entreprise doit également s’assurer que l’outil équipant l’engin est correctement dimensionné. Il peut, par exemple, interdire l’utilisation d’un grand godet à céréales pour la manipulation de terre. Ces précédentes règles sont à consigner dans le DUER et bien sûr à respecter par le salarié.
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