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Vers un nouveau scénario d’abondance de l’offre céréalière mondiale

La concurrence de l’origine mer Noire reste marquée en ce début de campagne. Les prix sont sous pression.

Port céréalier d'Odessa. Il faut s’attendre encore cette campagne à une compétition sévère avec les pays exportateurs de la zone mer Noire.
Port céréalier d'Odessa. Il faut s’attendre encore cette campagne à une compétition sévère avec les pays exportateurs de la zone mer Noire.
© N. Ouvrard

«Le contexte mondial est marqué par l’abondance», a souligné Olivia Le Lamer, chef de l’unité grandes cultures, à la sortie du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer le 9 juillet. «Mais il n’y a pas de situation pléthorique : en face, la demande est là». Le scénario de la campagne précédente est donc en passe de se reproduire, d’après elle, avec «des productions de blé et maïs à peu près au même niveau».
Les incorporations de blé tendre en alimentation animale pourraient augmenter du fait d’un probable accroissement de la compétitivité-prix du blé par rapport aux autres céréales. Une reprise des livraisons intra-communautaires, ne serait-ce que vers l’Espagne, où les cultures ont souffert de la sécheresse, est également espérée.
«Vers les pays tiers, il faut s’attendre encore cette campagne à une compétition sévère avec les pays exportateurs de la zone mer Noire mais aussi au retour de l’Argentine sur des marchés situés au-delà de l’Amérique du Sud et qui pourrait donc à nouveau concurrencer l’origine française en Afrique», a expliqué Olivia Le Lamer, chef de l’unité Grandes cultures de FranceAgriMer.

Droit à l’importation de maïs
Les prix mondiaux subissent la pression des fortes récoltes à venir.
Au point que le droit à l’importation de maïs est en passe d’être rétabli dans l’Union européenne, ce qui n’est plus arrivé depuis quatre ans.
Il est calculé par différence entre 155 % du prix de référence et le prix Caf Rotterdam. Ce dernier est descendu à 156,66 euros/t le 30 juin, qu’il faut comparer à 157 euros/t.

Zoom

Record d'exportation de blé vers l’Algérie


En 2013-2014, la France a exporté 12,3 millions de tonnes (Mt) de blé tendre vers les pays tiers contre 9,9 Mt au cours de la campagne précédente (+ 24,1%), selon FranceAgriMer.. Les exportations vers l’Algérie, le premier débouché des blés français à destination des pays tiers, ont progressé de 43,6 % à 5,6 Mt contre 3,9 Mt en 2012-2013.
C’est un nouveau record. La France a été aidée dans cette performance par la quasi absence de l’Argentine sur le marché mondial.
Les livraisons intracommunautaires enregistrent un léger recul en 2013-2014. Elles devraient atteindre 6,7 Mt contre 7,2 Mt en 2012-2013.
Dans ce contexte, le stock de report du blé tendre a été révisé à la baisse par FranceAgriMer, à 2,677 Mt, un niveau inférieur à celui de la campagne précédente (2,916 Mt) mais aussi au stock moyen enregistré au cours des cinq dernières années (3 Mt).

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