Aller au contenu principal

Viande bovine : une campagne 2012… réconfortante !

Le réseau viande bovine Nord Picardie tire à partir des fermes de références un bilan positif de la campagne 2012.

© AAP

L’année 2011 avait apporté de l’espoir aux éleveurs de viande bovine. En 2012 Le redressement des cours se confirme et semble se pérenniser. La consommation française de viande diminue de 3% mais la demande à l’export reste ferme et la production nationale tend à diminuer.

Un produit viande exceptionnel
Le broutard charolais, avec ses 850 € passe à un niveau jamais atteint et permet enfin une valorisation correcte des animaux issus des systèmes naisseurs. Cependant l’écart de qualité se creuse selon l’implication génétique et les soins apportés par les naisseurs à la conduite de leur troupeau. Les engraisseurs de la région peuvent en témoigner, il y a encore trop de mauvais broutards sur la région. En raison de la demande forte, la différence de prix n’est actuellement pas très marquée et tout s’achète…
Les différentes catégories d’animaux vendus en boucherie ont également vu leur prix à la hausse de 40 à 50 centimes d’euros par rapport à l’an dernier. Mais, Il est à noter que la plus-value au kg pour les vaches lourdes n’existe plus : une charolaise de 380kg carcasse ou de 500kg, est achetée au même prix alors que la chaine d’abattage et le transporteur y gagne. De même, vache génisse ou bœufs tout est au même prix. Adieu la plus-value sur la bonne génisse de boucherie. Pour la race blonde les cours ont entamé tardivement une légère progression mais elle garde cependant une longueur d’avance. D’ailleurs je constate que la cotation sur cette race reste un peu floue dans la région, les éleveurs ont du mal à positionner la valeur de leur marchandise. La viande issue du troupeau laitier n’est pas en reste et comme pour les races à viande, les taurillons atteignent des cours élevés qui rattrapent ceux des charolaises vendues en 2010.

Les charges opérationnelles encore en hausse
L’augmentation des charges se poursuit sur cet exercice à raison de 8 à 9 % selon les systèmes. Elle est principalement due à l’augmentation du coût des engrais (azote et phosphore). La hausse persistante du cours des concentrés est également un facteur explicatif de cette variation. On observera une progression très importante des concentrés azotés (+ 30 %) (voir graphiques).

La marge brute animale en progression
Tous les systèmes voient leurs marges viande augmenter.
La marge brute/Ugb (MB) est calculée avec les primes (Pmtva). Les descriptifs des cas types et l’ensemble des résultats seront disponibles sur le site internet de la chambre d’agriculture de région Nord - Pas de Calais.
La marge brute des systèmes naisseurs (CT1 - CT2 - CT3) augmente légèrement (7 à 9 %), certes la valorisation du maigre a été meilleure mais les charges ont elles aussi bien progressées. Le système naisseur engraisseur de taurillons qui avait entamé une progression l'an dernier augmente un peu moins (5 %) tandis que le système naisseur engraisseur de boeufs remonte heureusement plus significativement (18%). Le système engraisseur spécialisé de taurillons continue sur la lancée de 2011 avec une marge qui progresse enfin de 84 %. C’est notamment rassurant pour tous les éleveurs qui ont bénéficié du «fond sucre» et dont le bâtiment tourne à plein régime maintenant. La valorisation de cette catégorie continue d'augmenter, les charges restent maitrisées dans ce système utilisant raisonnablement des concentrés et plutôt des fourrages grossiers et des coproduits.

Penser développement
Les marges présentées ci-dessus sont des références mais sur le terrain les disparités sont importantes. Il est vrai que le produit viande augmente significativement et redonne du moral aux éleveurs qui en avaient bien besoin. Néanmoins la maîtrise des dépenses doit rester une priorité, surtout le poste alimentation qui représente 80% des charges. D’autre part l’activité viande bovine souvent supportée en raison de la présence de surface en herbe peut enfin sortir de cette impasse et il devient possible de penser développement. L’astreinte de l’élevage existe pour un petit troupeau comme pour un gros, mais ce dernier sera mieux équipé. Au final c’est moins de mal, plus de professionnalisme, plus de productivité et plus de marge et si en plus la passion s’y met, le travail pourrait devenir plaisir…

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

échanges transport de betteraves Cristal Union Tereos optimisation
Logistique betteravière : Cristal Union en veut à l’un de ses concurrents

La coopération entre sucriers pour optimiser les transports de betteraves a pris du plomb dans l’aile lors de la dernière…

Qualipom événement pommes de terre
Qualipom’ 2025 : la filière pomme de terre se donne rendez-vous le 26 juin à Villers-au-Flos

Le salon régional dédié à la pomme de terre revient pour une 10ᵉ édition très attendue, le 26 juin 2025 à …

Safer Hauts-de-France foncier Xavier Flinois Benoît Thilliez
Un jeune agriculteur à la tête de la Safer Hauts-de-France

Benoît Thilliez, 38 ans, a été élu à l’unanimité à la présidence de la Safer Hauts-de-France où il succède à Xavier Flinois,…

moratoires gibier d'eau Pannier-Runacher chasse Willy Schraen CNCFS
Les chasseurs de gibier d’eau très remontés contre leur ministre de tutelle

Alors que les scientifiques européens recommandent la prudence sur seulement trois espèces d’oiseaux migrateurs, le ministère…

taureau accident prévention Corrèze insémination
Une stagiaire de 19 ans tuée par un taureau sur une exploitation

Jeudi 26 juin à Masseret (Corrèze), une jeune femme en formation avec un inséminateur a perdu la vie après avoir été…

Lors du repas champêtre, l’association a vendu une quarantaine de kilos de pommes de terre.
Récoltée à la main, cette pomme de terre ne se déguste qu’en baie de Somme

L’association des paysans du sud de la baie de Somme a marqué le lancement de la campagne de sa pomme de terre primeur en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde