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Village éphémère de start-up sur la Ferme 3.0 : c’est bientôt

La Chambre d’agriculture de la Somme est l’une des lauréates 2017 du Fonds de dotation du Crédit agricole Brie Picardie.La banque lui remettra son prix le 15 décembre. Détail du projet avec Philippe Touchais, responsable productions végétales.

Philippe Touchais : «Au travers de ce village éphémère, nous souhaitons diffuser largement les solutions technologiques et numériques accessibles aux agriculteurs pour améliorer les performances de leur entreprise.»
Philippe Touchais : «Au travers de ce village éphémère, nous souhaitons diffuser largement les solutions technologiques et numériques accessibles aux agriculteurs pour améliorer les performances de leur entreprise.»
© © F. G.


En quoi consiste l’appel à projets lancé par le Crédit agricole Picardie au travers de son fonds de dotation ?

Ce fonds de dotation(1), créé en 2011 par le Crédit agricole Brie Picardie, a pour objectif de proposer une aide financière à tout porteur de projet, qui apporte des réponses aux problèmes de notre temps. Trois domaines ont été définis : le développement durable, la santé, la culture et le patrimoine.
Cette année, le thème retenu était l’innovation numérique au service du développement de notre territoire et de ses habitants.
Or, la Ferme 3.0, ferme réelle de 350 ha, à Aizecourt-le-Haut, intègre au quotidien les innovations technologiques, numériques et agronomiques, et valorise également l’ensemble des données collectées. Son objectif est de démontrer par l’exemple l’apport de ces innovations pour améliorer les performances économiques, sociales et environnementales de l’agriculture régionale. En cela, elle correspond parfaitement à l’appel à projets du Crédit agricole Brie Picardie. Nous avons donc présenté notre candidature, et d’autant, car nous souhaitons compléter le dispositif mis en place sur cette ferme par l’accompagnement de start-up.

Quel est précisément le projet que vous avez présenté ?
Le cœur de notre projet est un village éphémère de start-up pour booster le développement de solutions numériques pour l’agriculture des Hauts-de-France. Concrètement, l’idée est d’accueillir sur la ferme des start-up pour qu’elles puissent tester, évaluer ou améliorer leurs innovations in situ. Si nous parlons d’un village éphémère, c’est parce que l’accueil que nous proposons à ces start-up se fera sur le temps que dure leur expérimentation.
Les start-up pourront bénéficier sur la ferme d’une salle de réunion avec des conditions optimales (téléphone, visio, imprimante, Internet), mais surtout de parcelles dédiées aux essais et la possibilité d’accéder à du matériel agricole (tracteur, semis, etc.) et d’expérimentation (GPS de précision, drone, capteurs, etc.). Les start-up pourront également trouver sur le site des appuis scientifiques et méthodologiques auprès des experts de la Chambre de l’agriculture et de ses partenaires tels qu’Agro-Transfert. L’idée serait de décerner une labellisation de la ou des innovations proposées, à l’issue de la période d’évaluation.

Quels sont les objectifs visés par ce projet ?
Au travers de ce village éphémère, nous souhaitons d’abord aider à faire émerger de nouvelles technologies et de nouveaux services créateurs de valeur ajoutée pour les agriculteurs et les filières. Un autre des objectifs est de favoriser l’ancrage régional des start-up et des porteurs de projet innovants pour l’agriculture. Plus largement avec la Ferme 3.0, nous souhaitons diffuser les solutions technologiques et numériques accessibles aux agriculteurs pour améliorer les performances de leur entreprise. De même, nous voulons favoriser une dynamique locale des acteurs agricoles et de leurs partenaires autour de l’innovation numérique pour l’agriculture.

Reste que les expériences menées aujourd’hui sur la Ferme 3.0 sont encore récentes et que l’on manque de recul par rapport aux apports du numérique sur l’exploitation...
Même si le recul sur la Ferme 3.0 est encore limité, la vitesse de la révolution numérique dans l’agriculture nous pousse à accélérer la diffusion des acquis et à démultiplier les modalités de co-construction de l’innovation.
Cela passe notamment par des événements, comme l’E-Day et un Hackathon, que nous allons organiser l’an prochain et, bien sûr, l’accueil de start-up sur la ferme, que nous prévoyons de juin à décembre 2018.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’E-Day et le Hackathon ?
L’E-Day, comme le Hackathon, seront deux événements complémentaires de notre projet. Le premier est un événement annuel sous forme de «portes ouvertes» que nous organisons sur la ferme pour faire se rencontrer les agriculteurs, les start-up, les entreprises partenaires des agriculteurs et les concessionnaires. Des conférences et des temps d’échanges sont prévus autour de l’innovation. La première manifestation a eu lieu en juin dernier. Elle sera reconduite le 31 mai prochain.
Le second événement sera une première pour nous. Prévu en mars 2018, sur deux jours, il consiste à réunir des porteurs d’idées en équipes durant un week-end, pour les faire travailler ensemble et passer de l’idée au projet, avec l’appui de mentors. L’événement aura lieu à la Chambre d’agriculture de la Somme. Ils auront à disposition des salles, des ordinateurs, un accès internet, et tout le matériel nécessaire. Ils présenteront ensuite leurs projets devant un jury, lors de l’E-Day.

Qui peut y participer ?
Les agriculteurs, comme les entreprises innovantes, les porteurs d’idées et, plus largement, l’ensemble des acteurs du monde agricole peuvent y participer.

Des start-up sont-elles déjà en lice ? Et quels types de start-up souhaitez-vous accueillir ?
Nous avons quelques start-up en tête, qui pourraient se montrer intéressées, mais c’est trop tôt pour en parler. Quant aux types de start-up auxquels nous pensons, ce sont celles qui n’existent pas encore.

(1) Ce fonds de dotation est pourvu de deux enveloppes. La première s’élève à 15 000 € par lauréat, la seconde à 5 000 € supplémentaires pour celui qui sera le coup de cœur des internautes, et même montant pour celui des collaborateurs de la banque.

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