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Intempéries
Violents orages : des dégâts dans les cultures

Les orages ont frappé le département le week-end dernier.

© AAP

Dans la nuit de vendredi 26 à samedi 27 juillet et samedi matin des orages accompagnés souvent de vents très violents ont frappé le département. Deux secteurs ont été fortement touchés, ceux de Nesle et Fienvillers.
Sur Nesle, ce sont près de 90 mm d’eau qui sont tombés depuis le 24 juillet dont la moitié dans la journée de samedi 27 juillet, accompagnés de vent provoquant la verse de bon nombre de culture : blé, colza, féveroles…  Même constat sur Outrebois, Mézerolles, Boisberg, Fienvillers…
C'est dans le plateau picard Nord que les orages ont été, semble-t-il, les plus violents. Compte tenu de sa situation géographique,  la vallée de l’Authie, a reçu l’ensemble des eaux et boues des communes environnantes. Les dégâts sont  nombreux : la plupart des parcelles de maïs sont versées voire déracinées du fait des 80 mm d’eau  qui sont tombés et des coulées de boues que cela a entraîné. Les chemins de remembrement ont été fortement détériorés. Des arbres sont tombés, écrasant des vaches ou causant de nombreuses coupures d’électricité par leur chute sur les lignes. Dans cette région d’élevage, les groupes électrogènes sont passés de ferme en ferme afin d’effectuer la traite. Un maraicher a vu le tiers de son exploitation noyée sous la boue et l’eau.
A l'ouest sur Gamaches, des parcelles de blés, mais aussi de maïs ont versé, en particulier dans le couloir Gamaches - Aigneville - Feuquières. Quelques escourgeons restaient aussi à récolter (une journée de battage).
Sur Ailly-le-Haut-Clocher et le canton de Roye, des colzas ont également été touchés par la grêle, les agriculteurs ont d’ores et déjà fait leur déclaration de perte de récolte à l’assurance.
Ailleurs et dans l’ensemble du département, des parcelles de blé et de maïs ont pu verser ici ou là, avec quelques petites grêles mais il n’y a pas trop de dégâts à signaler.
Au niveau des bâtiments, des toitures se sont envolées sous l’effet des fortes bourrasques de vent, à Mesnil Domqueur par exemple. La foudre a également provoqué des incendies sur des hangars abritant de la paille et du foin comme à Fontaine-sous-Montdidier.

ZOOM
Les dégâts sont-ils indemnisables ?
Les agriculteurs touchés par les orages de ces derniers jours se demandent si les dégâts pourront être indemnisés. Il existe dans ce cas les procédures "catastrophe naturelle" et "calamités".
La garantie catastrophe naturelle concerne les bâtiments et leur contenu, c’est-à-dire les bâtiments à usage professionnel ou d’habitation, le mobilier, le matériel, les stocks ainsi que le cheptel vif en étable et les récoltes engrangées.  C’est le maire de la commune qui recense les dommages subis et qui établit un rapport à adresser à la préfecture. Les services de la préfecture, après avoir collecté l’ensemble des rapports, les adresseront au ministère de l’Intérieur. L’état de catastrophe naturelle peut alors être constaté par un arrêté interministériel qui détermine les zones et les périodes où s’est située la catastrophe naturelle ainsi que la nature des dommages occasionnés par celle-ci. La victime dispose de dix jours après la parution de l’arrêté au Journal Officiel pour en faire la déclaration à son assureur.
La procédure calamité s’applique aux dommages causés aux récoltes non engrangées, aux cultures, aux sols et au cheptel vif hors bâtiment. Toutefois, cette procédure n’est plus souvent activée car depuis la mise en place de l’assurance récolte toutes les cultures qui sont assurables ne peuvent bénéficier des fonds calamités. Et aujourd’hui toutes les cultures sont assurables à l’exception des  prairies. Il faut aussi indiquer que les seuils de pertes pour bénéficier de la procédure calamité sont difficiles à atteindre. Les pertes de cultures doivent atteindre au minimum 30% (42% pour les cultures donnant lieu à l’aide Pac ) et représenter une perte de 13% du produit brut d’exploitation.
Odile Dalle
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