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ARPT Picardie : accompagner et représenter les producteurs

L’Association régionale pommes de terre de Picardie est revenue sur ses activités des deux dernières années et a souhaité réaffirmer son rôle de représentant régional.

L’assemblée générale de l’ARPT Picardie s’est déroulée le 11 mars dernier, à Amiens, sous la présidence de Jean-Michel Damay.
L’assemblée générale de l’ARPT Picardie s’est déroulée le 11 mars dernier, à Amiens, sous la présidence de Jean-Michel Damay.
© AAP


«Notre association a été mise en place pour accompagner les producteurs dans le montage de leurs dossiers de financement des bâtiments de stockage. Aujourd’hui, FranceAgriMer ne disposant plus de budget pour ces projets, la question du rôle de notre organisation se pose», a déclaré Jean-Michel Damay au cours de l’assemblée générale de l’ARPT Picardie, qui s’est déroulée à Amiens, le 11 mars dernier, sous sa présidence. Il a souhaité rappeler les deux objectifs de la réunion : faire le point sur les activités de l’association ces deux dernières années, et surtout redéfinir ses missions futures.

Restructurer la filière à l’échelle régionale : un enjeu d’avenir
Le budget de FranceAgriMer a fortement évolué depuis quelques années. Désormais, seuls les projets innovants et collaboratifs peuvent espérer bénéficier d’un soutien financier au travers des Programmes d’investissements d’Avenir. «Pourtant, il existe un réel besoin de modernisation de nos bâtiments de stockage», a regretté Jean-Michel Damay. En présence de nombreux acteurs tels qu’Arvalis, la Chambre d’agriculture, le Comité Nord, l’UNPT, mais également la Fredon Picardie, la Draaf ou encore FranceAgriMer, il a souhaité porter le débat sur la nécessité d’appréhender la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie dont le poids économico-politique est devenu conséquent.
L’intervention de Jean-Michel Serres, qui a récemment pris la tête de la commission Agriculture et agro-alimentaire du Conseil régional, a permis de rappeler les axes stratégiques de la Région. Ces derniers, présentés par Xavier Bertrand au dernier congrès de l’Unpt, viseront notamment à améliorer la compétitivité de toutes les formes d’agriculture, notamment au travers du Plan de compétitivité des exploitations agricoles (PCAE). Interpellé par Jean-Michel Damay sur les financements qui pourraient être alloués à l’agriculture, Jean-Michel Serres a appelé la filière pommes de terre à formuler ses propositions, à en hiérarchiser les axes prioritaires et à les porter d’une voix unique auprès de la Région. Conscient de l’importance de la production de pommes de terre pour le territoire et de la perte des activités de transformation, il a fortement insisté sur la nécessité d’avoir une approche filière à l’échelle Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et de montrer l’impact des propositions faites sur l’économie, l’industrialisation et, surtout, l’emploi. Enfin, il a souhaité mettre en évidence les distorsions de concurrence induites par l’utilisation plus ou moins efficace des aides du second pilier de la Pac par les pays européens. «La France doit exploiter les opportunités qu’on lui offre. Il faut absolument que les fonds dont dispose notre Région soient entièrement exploités pour le développement de nos exploitations», a conclu Jean-Michel Serres.
La mise en place d’une structure régionale de représentation des producteurs de pommes de terre est apparue comme une étape indispensable pour porter au mieux les intérêts de la filière. Ainsi, les prochaines réflexions devraient porter sur un rapprochement des deux structures que sont l’ARPT Picardie et l’ARPT Nord-Pas-de-Calais. Pour ce faire, il faudra nécessairement passer par une harmonisation des politiques de développement. En effet, Jean-Michel Serres a regretté les fortes disparités existantes dans l’étude des dossiers PCAE entre les deux territoires. Rappelons qu’en Nord-Pas-de-Calais, seule la moitié des demandes a été acceptée, contre la totalité en Picardie.
«Les producteurs de l’ensemble de la région doivent profiter du volet lié à l’amélioration de la performance énergétique du PCAE pour moderniser les bâtiments de stockage qui le nécessitent», a conclu Jean-Michel Damay.

Retour sur le projet d’optimisation de la gestion du stockage
Au travers de son bilan sur les activités des deux dernières années, Aurélie Albaut, chargée de mission à l’association, est notamment revenue sur le chèque de 8 000 € réalisé au profit des Restos du cœur à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la mort d'Antoine Augustin Parmentier, à la dernière foire de Montdidier. Michel Martin, ingénieur équipement et conservation pommes de terre chez Arvalis, est revenu sur le vaste projet entrepris en 2011, visant à améliorer la conservation des pommes de terre en Picardie. Durant ses trois années de conduite, le projet a d’ailleurs été soutenu par différents partenaires, notamment Arvalis, la Chambre d’agriculture, le GITEP, la société Comyn, avec un appui financier du CNIPT, de la Draaf ou encore de FranceAgriMer. Plusieurs producteurs de la région picarde ont participé à l’étude, permettant ainsi de mieux appréhender la consommation énergétique des bâtiments et leur utilisation au travers de deux indicateurs forts : le coût de fonctionnement des équipements et l’empreinte carbone de la culture et des produits stockés. La large communication déployée au cours de ces dernières années a permis de valoriser des résultats intéressants pour l’optimisation future de la conservation des tubercules. L’étude a révélé une forte variabilité au sein des différents bâtiments, cette variabilité étant notamment fonction de l’utilisation ou non d’un groupe froid, de la durée de conservation ou encore de la tarification de l’énergie liée à l’exploitation. Michel Martin est revenu sur quelques pistes issues de l’étude. Il a notamment insisté sur l’importance du choix de l’heure de récolte (au plus tôt dans la journée pour les arrachages d’été), afin d’abaisser naturellement la température des tubercules mis en stockage, mais également du réglage de la température de consigne au plus haut possible, en tenant, bien sûr, compte des débouchés du produit. Concernant les équipements en eux-mêmes, il propose, par exemple, d’associer l’utilisation de l’air extérieur, avec un groupe froid qui ne se mettrait en route qu’en cas d’indisponibilité en air froid extérieur. Enfin, il conseille aux producteurs de contrôler et de renforcer l’isolation des parois de leur bâtiment et de s’orienter, si possible, vers la mise en place de panneaux photovoltaïques, susceptibles de produire près de 50% de l’énergie requise pour le bâtiment. Bref, il s’agit de bien raisonner la conduite de la conservation selon les débouchés en frais ou en industrie, et de trouver le bon équilibre entre les besoins en réfrigération requis par la filière de commercialisation et les économies d’énergie possibles.

Les projets FranceAgriMer soutenus par l’ARPT Picardie

- Près d’1/5 des bâtiments de stockage picards depuis 1998

- 270 projets aidés
- 280 000 € de financements

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