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Au Gaec Dochy, l’élevage est une véritable force

Dans le cadre de la journée viande bovine, menée par la Chambre d’agriculture de la Somme, le 11 janvier, le Gaec Dochy a organisé une porte ouverte dans son exploitation, à Lafresnoye.

De gauche à droite : Thibaut, Patrick et Philippe Dochy.
De gauche à droite : Thibaut, Patrick et Philippe Dochy.
© F. G.


La ferme du Moulin de la famille Dochy a abrité durant trois générations des vaches laitières. Patrick et Philippe ont pris la succession de leur père en 1981. Le fils de Patrick, Thibaut, les a rejoints en 2012, après avoir racheté une ferme à trois kilomètres de celle de la famille, où il y avait des vaches allaitantes de race Blonde d’Aquitaine.
Constituée en Gaec, l’exploitation des Dochy se compose de 321 ha (135 ha de blé, 75 ha de SFP, 38 ha de prairies, 37 ha de maïs ensilage, 24 ha de betteraves sucrières, 20 ha de pomme de terre féculière, 20 ha d’escourgeon, 17 ha de colza, 15 ha de lin, 8 ha de pomme de terre de consommation et 7 ha de féverole). Côté élevage, après l’arrêt des vaches laitières en 2013 et le passage en vaches allaitantes, le cheptel est de 110 vêlages et 300 taurillons.

Des vaches laitières aux vaches allaitantes
S’ils ont choisi de concentrer leur élevage sur des vaches allaitantes de race Blonde d’Aquitaine, c’est «parce que c’était une niche à l’époque, puis le prix du poids carcasse était plus intéressant que celui de la Charolaise. Autre raison : la ferme que j’ai rachetée en 2012 avait des Blondes d’Aquitaine. On s’est donc dit que c’était intéressant de développer ce capital», raconte Thibaut Dochy.
Concrétiser ce choix s’est avéré cependant moins aisé que prévu. D’une part, en raison de la difficulté des éleveurs à trouver des bêtes pour augmenter leur troupeau. D’autre part, parce que les vêlages en vaches allaitantes se sont révélés plus compliqués que ceux en vaches laitières. Sans compter les «accidents de parcours» tel celui d’un coup de grippe sur les veaux en 2017, entraînant une mortalité de 21 % contre 5 % en 2016. Reste que cet élevage, en piste depuis quatre ans, «enregistre de bons résultats, même s’il y a une marge de progrès à faire sur l’IVV et sur l’âge au vêlage des génisses, qui est actuellement de 33,5 mois. L’objectif est d’atteindre les 30 mois», commente Daniel Platel, du service Elevage à la Chambre d’agriculture de la Somme.

Résultats techniques
Côté poids carcasse des vaches, il est passé de 465 kg en 2015 à 507 kg en 2016 et 532 kg en 2017, avec un prix au kilo de 4,33 € les deux premières années à 4,70 € en 2017. Soit parmi les meilleurs résultats du département, voire de la région, selon le conseiller chambre. Des résultats atteints grâce aux investissements réalisés sur des animaux de qualité génétique supérieure.
Côté charges, les Dochy sont parvenus à baisser le coût alimentaire de 367 € en 2015 à 327 € par UGB en 2017. Cette baisse est en lien avec la diminution des quantités de concentrés azotés et de leur prix, ainsi que l’utilisation de cultures dérobées dans le rationnement.
Pour ce qui est de la production de taurillons, passée de 93 en 2014 à 240 en 2017 (300 prévus pour 2018), le prix d’achat au kilo des broutards a été de 986 € en 2017, soit 3 €/kg, dont 25 % de broutards blonds. Le coût alimentaire d’un taurillon par jour en 2017 s’est élevé à un euro par jour, soit 347 € par taurillon. Bonne pioche donc, même si le coût alimentaire a augmenté en 2017 par taurillon.
La marge brute par taurillon est de 270 €, et de 1 125 € par vache. Sur les 74 ha de surfaces fourragères, la marge brute par hectare est de 2 500 €. Un niveau élevé atteint parce que le système est très intensif. L’objectif est de libérer un maximum de terres pour les cultures de vente.
Les Dochy comptent poursuivre l’effort entrepris, même si «la demande varie beaucoup pour leur commercialisation. C’est, en fait, le plus dur à gérer», commente Thibaut. Mais lui, - comme son père et son oncle - y croit mordicus, parce qu’aucun d’eux n’imagine la ferme sans vaches.

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