Justice
Au tribunal d’Amiens, beaucoup de tapage pour pas grand-chose
Une trentaine d’agriculteurs de la Somme se sont rassemblés mardi 14 octobre devant le tribunal d’Amiens en soutien à un éleveur du Vimeu convoqué pour «tapage nocturne». En cause : trois matinées au cours desquelles il a nourri ses bovins à l’aube, à l’automne 2024, ce qui n’a pas plu à sa voisine.
Une trentaine d’agriculteurs de la Somme se sont rassemblés mardi 14 octobre devant le tribunal d’Amiens en soutien à un éleveur du Vimeu convoqué pour «tapage nocturne». En cause : trois matinées au cours desquelles il a nourri ses bovins à l’aube, à l’automne 2024, ce qui n’a pas plu à sa voisine.


Quelques minutes avant l’ouverture d’une matinée de comparution au tribunal de police d’Amiens, une trentaine d’agriculteurs ont répondu à l’appel de la FDSEA de la Somme et des JA pour soutenir l'un de leur collègue, accusé de tapage nocturne par une voisine de son exploitation. Olivier Berthe, 58 ans, éleveur et polyculteur installé sur deux sites à Lignières-en-Vimeu et Foucaucourt-Hors-Nesle n’en revient toujours pas. Après une plainte déposée en gendarmerie d’Oisemont, M. Berthe s’est retrouvé convoqué devant un tribunal. La raison ? «On me reproche d’avoir donné à manger à mes bêtes trop tôt, a-t-il rappelé à la barre du tribunal. Ces jours-là, on devait arracher les betteraves très tôt. J’ai donc nourri les vaches avant de partir. C’est un devoir quand on est éleveur. C’est quand même incroyable d’en arriver là pour trois matinées de travail.» Les faits incriminés remontent à octobre 2024, sur trois jours consécutifs.