Coopération
Avec Boulangerie Louise, Noriap fait croustiller sa diversification
Le groupe coopératif Noriap franchit un nouveau cap dans sa stratégie de diversification en s’engageant dans l’ouverture de dix franchises Boulangerie Louise dans les cinq prochaines années. La première enseigne ouvrira à Amiens ce 19 juin.
Le groupe coopératif Noriap franchit un nouveau cap dans sa stratégie de diversification en s’engageant dans l’ouverture de dix franchises Boulangerie Louise dans les cinq prochaines années. La première enseigne ouvrira à Amiens ce 19 juin.


De la collecte et de la commercialisation de céréales, en premier lieu, mais aussi de l’alimentation animale, des œufs, du machinisme, des jardineries… Et dans quelques semaines, de la boulangerie. Lors de son assemblée générale en janvier dernier, le groupe Noriap annonçait qu’il «franchissait une nouvelle étape stratégique» en se diversifiant dans ce domaine. Dix franchises Boulangerie Louise doivent voir le jour en Picardie d’ici cinq ans. La première ouvre à Amiens, faubourg de Hem (à côté du Gamm Vert), ce 19 juin.
«Il s’agit d’une enseigne du réseau Teract, filiale du groupe Invivo, avec lequel nous avons des relations à plusieurs niveaux. Il nous paraissait logique de s’appuyer sur ce partenaire pour un tel projet», présente Jérôme Oger, directeur de la société Abak, société créée pour porter ce développement. La construction d’une telle boulangerie - un espace de 350 m², avec quarante places assises, une terrasse extérieure, un parking et un drive - représente un investissement d’environ 1 million d’euros. Une douzaine d’emplois y sont créés, entre boulangers, vendeurs et encadrement. «La boulangerie est construite sur un terrain qui appartenait déjà au Groupe Noriap. C’est donc l’opportunité de valoriser notre foncier.» Noriap justifie aussi ce développement par la volonté de «capter de la valeur en aval de la filière agricole et de renforcer les synergies entre production céréalière, transformation meunière et distribution».
Ce qu’on pourra y trouver ? «Du pain, évidemment, mais pas que. Nous nous adaptons à la demande, et proposons une large gamme de snacking, qui représente 50 % de l’offre», note Jérôme Oger. La Boulangerie Louise est une vraie unité de production, avec des produits élaborés de manière artisanale. «Nous faisons notre propre levain.» Reste que la farine utilisée n’est «pour l’instant» pas issue du blé que cultivent les adhérents de la coopérative Noriap. «On y travaille sérieusement, car ça semble logique. Mais l’enseigne a ses habitudes de travail avec certains meuniers, qui fournissent des farines adaptées aux recettes.»
Boulangerie nouvelle génération
En ce qui concerne la rentabilité, le Groupe Noriap est optimiste. Premièrement, le marché de la boulangerie sous enseigne est porteur, avec une progression de 7 % par an. La Boulangerie Louise surfe sur les nouveaux usages alimentaires et les attentes en termes de rapidité, de praticité et de qualité. «Pour la pause du midi, les gens sont passés du restaurant à table au fast-food il y a quelques années. Désormais, ils préfèrent un sandwich traditionnel qu’ils peuvent déguster dans un cadre plus authentique.» Le drive répondrait aussi à l’une des attentes. Les baguettes peuvent être commandées depuis son volant, via une borne. Le retrait et le paiement se font quelques mètres plus loin.
Un lieu de vie
Fréquenté par plus de dix-mille véhicules par jour, le site cocherait toutes les cases pour capter un large public. «La Boulangerie Louise est un vrai lieu de vie. Le matin, on y croise ceux qui prennent un café-croissant à 2 € avant d’aller travailler. Dès 11 heures, le snacking est demandé pour un bon déjeuner. Et en fin de journée, les gens viennent chercher leur pain et parfois une tartelette, pour le repas du soir en famille», assure Jérôme Oger. Une manière pour le Groupe Noriap, donc, de se rapprocher des consommateurs.
Une enseigne née en Hauts-de-France
L’enseigne Boulangerie Louise est née dans le Nord, à Roncq, en 2010. Après un développement en Hauts-de-France, elle s’est ensuite développée au niveau national. Mais le réseau reste plus développé dans la région, avec une quarantaine de boulangeries, soit un tiers du réseau national. Elle a développé la démarche «Haut & Fort», «pour marquer notre implantation régionale mais également pour renforcer le lien qui nous unis à notre clientèle nordiste», est-il indiqué sur son site internet. Avant l’ouverture la franchise de Noriap, la Somme ne comptait que deux Boulangeries Louise, dans les zones commerciales de Longueau et d’Amiens Nord.