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Bayer et RAGT collaborent pour développer des hybrides en Europe

L’allemand et le français prévoient de commercialiser leurs premières variétés en commun «à partir de 2025-2026».

L’accord entre Bayer et RAGT marque le retour de la firme allemande dans la recherche sur le blé hybride en Europe.
L’accord entre Bayer et RAGT marque le retour de la firme allemande dans la recherche sur le blé hybride en Europe.
© Pixabay

L’allemand Bayer et le français RAGT collaborent pour développer des semences de blé hybride en Europe, ont-ils annoncé le 20 avril. L’objectif des deux entreprises est de «fournir aux agriculteurs de nouvelles variétés de blé à fort potentiel, en favorisant de nouvelles pratiques agricoles durables», selon un communiqué commun. Le lancement commercial est prévu «à partir de 2025-2026» en France, Allemagne et Angleterre, précisent-ils. RAGT apporte une «génétique blé tendre leader en Europe», Bayer permet l’«accès aux dernières méthodologies de sélection, à des systèmes de production de semences performants et des solutions numériques adaptées». Cet accord marque le retour de l’allemand dans la recherche sur le blé hybride en Europe, une activité qu’il a dû céder à BASF en 2018 lors du rachat de Monsanto. «Le blé hybride offre aux agriculteurs la possibilité de relever les défis du changement climatique, tout en obtenant une productivité plus élevée dans des systèmes de culture durables», considère Bob Reiter, responsable R & D de Bayer CropScience, cité dans le communiqué.

 

Déplafonner le rendement

Vu du côté de Bayer, ce partenariat avec RAGT offre aussi une complémentarité géographique. L’allemand possède outre-Atlantique une activité en semences de blé avec sa filiale WestBred. Revenir en Europe est stratégique. «Une entreprise globale comme Bayer ne peut reposer que sur deux piliers génétiques, maïs et soja : sur le plan mondial, le blé est un autre pilier», explique Bruno Tremblay, directeur de Bayer CropScience pour la région Emea (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Et de souligner l’intérêt des hybrides. «Le blé stagne sur un plateau depuis plusieurs dizaines d’années. Il faut plusieurs semenciers sur le terrain de la recherche pour libérer son potentiel de performance agronomique grâce aux hybrides.» Des concurrents en proposent déjà, «mais ils peinent à capter des parts de marché importantes. Notre objectif va au-delà des gains en rendement, en régularité. Avec l’outil digital FieldView qui permet des recommandations à la parcelle, on espère apporter aussi des bénéfices nutritionnels, sur le contenu protéinique, en termes de réduction des intrants.»

Pour RAGT, l’accord avec Bayer apporte ce qui manquait au groupe aveyronnais : la surface financière pour investir suffisamment dans le blé hybride. «La production des semences est un autre point sur lequel on butait, étant donné les surcoûts industriels par rapport aux lignées classiques», confie le DG Laurent Guerreiro. «Bayer nous fournit une aide technologique – ils maîtrisent notamment les étapes de fécondation des cultures, du triage des semences en usine –, RAGT amène sa génétique élite.» Le semencier vise comme objectif à cinq ans 20 % de ses ventes en blé grâce aux hybrides.

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