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Conflit de voisinage
A Beauvais, 500 personnes affichent leur soutien à Vincent Verschuere

Agriculteurs de l'Oise et des département voisins, maires avec leurs écharpes tricolores, parlementaires et particuliers... ils étaient 500 à Beauvais ce jeudi 21 décembre pour venir apporter leur soutien à l'agriculteur de l'Oise.

Vincent Verschuere va devoir réaliser des aménagements si la démolition de son bâtiment n'est pas prononcée par le juge du tribunal d'instance de Beauvais en juin prochain. Une cagnotte est donc ouverte.
© Pierre Poulain

L'appel avait été lancé dès la semaine dernière par la FDSEA et les JA suite au rejet de la Cour de Cassation dans l'affaire Verschuere, cet éleveur laitier de Saint-Aubin-en-Bray condamné pour troubles anormaux du voisinage. Agriculteurs, voisins, habitants des villages, élus, parlementaires (six sur les onze de l'Oise), représentants des organisations professionnelles agricoles, représentants des FDSEA et de la FNSEA, étudiants d'UniLaSalle Beauvais, simples particuliers... tous étaient réunis ce jeudi place des Maréchaux à Beauvais pour afficher leur soutien à la famille Verschuere. Un véritable succès qui « va permettre de nous remonter le moral et de garder espoir pour la suite de la procédure », selon les mots de Vincent Verschuere.

Victime de voisins procéduriers

Régis Desrumaux entamait les prises de parole en assurant que « ce dossier dépasse le simple cas de l'éleveur, que chaque agriculteur peut un jour ou l'autre être victime de voisins procéduriers ». Ce dossier est d'ailleurs suivi de près par la FNSEA et les autres départements où de telles procédures sont lancées par des habitants que la proximité d'une exploitation agricole dérange.

Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, rappelle que c'est Eric Dupont-Moretti, ministre de la Justice, sensibilisé sur ces problèmes de voisinage agriculteurs-habitants du monde rural, qui a lancé ce projet de loi. Il aurait même dit : « la campagne, tu l'aimes ou tu la quittes. »

Timothée Dufour, l'avocat de Vincent Verschuere, présent lui aussi à Beauvais le résume : « Vincent Verschuere, c'est le rêve d'une vie qui se transforme en cauchemar juridique. 10 ans de procédures, c'est un fardeau, une bataille sans fin, une plaie béante, une remise en cause permanente ». 

Certes, une loi votée en première lecture à l'Assemblée Nationale et qui va arriver au Sénat va permettre de limiter les recours abusifs de voisins, mais elle ne prend pas en compte les évolutions possibles des exploitations agricoles. Il ne s'agit pas de mettre sous cloche les exploitations en figeant leur situation. Tous les parlementaires présents ont rappelé leur attachement à l'agriculture nourricière, qui façonne les paysages et garantit la souveraineté alimentaire de la France. Ils ont fait part de leur souhait d'améliorer le texte de la future loi qui devra mieux protéger les agriculteurs et leurs activités.

Une cagnotte lancée

Vincent Verschuere a dû avancer les 106 000 euros qu'il doit à ses voisins afin de pouvoir aller en Cassation. Le Conseil Régional des Hauts-de-France lui a avancé 40 000 euros à cette fin. Son président, Xavier Bertrand, a annoncé que la Région ne demanderait pas le remboursement de cette somme à l'éleveur : « Nous avons décidé de faire un abandon de créance ». Mais cela ne sera pas suffisant au regard des aménagements que Vincent Verschuere va devoir réaliser si la démolition de son bâtiment n'est pas prononcée par le juge du tribunal d'instance de Beauvais en juin prochain.

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