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Betteraves : l'arrêté NNI attendu demain

L’arrêté autorisant, au titre de la campagne 2021 et pour une durée de 120 jours, l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées sera publié demain, samedi 6 février, annonce le ministère de l’Agriculture. Il devrait être moins restrictif que prévu.

Betteraves
Grâce à la réautorisation de l'utilisation des semences traitées, la baisse des surfaces en 2021 devrait être limitée à quelques pourcents.
© D.R.

La réunion qui s’est tenue ce vendredi 5 février entre le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie et les représentants de la filière betterave sucre devait être décisive. Elle a débouché sur l’annonce par le ministre de la publication demain, samedi 6 février, de l’arrêté autorisant, au titre de la campagne 2021 et pour une durée de 120 jours, l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées.

Selon nos informations, et malgré l’opposition de la ministre de la Transition écologique exprimées lors d’une conférence de presse il y a quelques jours, l’arrêté devrait être moins restrictif que prévu sur les successions culturales. Tout porte donc à croire que les inquiétudes de différentes filières ont été entendues. Néanmoins, il reste aux professionnels « à justifier et détailler le mieux possible leurs propositions d’atténuation des risques » pour permettre de cultiver du maïs en N+1 et du colza en N+2.

« Cet arrêté est pris suite à un avis de l’ANSES du 23 décembre 2020 relatif aux mesures d'atténuation des risques, portant sur la succession culturale après culture de betterave avec des semences enrobées. L’arrêté détaille également des mesures d’atténuation spécifiques aux cultures suivantes de maïs et de colza qui seront soumises à un avis de l’ANSES », détaille un communiqué de la rue de Varennes. Aucune date n’est pour l’heure avancée en ce qui concerne ce futur avis.

Le ministre de l’Agriculture justifie cette décision qui fera sans doute date par le fait que « les engagements ont été tenus » par les différentes parties prenantes au dossier.  « J’avais promis aux betteraviers que je ne les laisserais pas tomber. C’est chose faite : ils pourront poursuivre leur culture en limitant au maximum l’impact sur les insectes pollinisateurs », a déclaré Julien Denormandie.

Ces engagements, en quoi consistent-ils ? Du côté des pouvoirs publics, le ministre de l’Agriculture rappelle que la première étape a été « la promulgation de la loi, le 14 décembre 2020, permettant, dans des conditions définies, d’utiliser jusqu'en 2023 des semences enrobées avec des néonicotinoïdes pour les seules cultures de betterave sucrière. Celle-ci avait été suivie par la tenue d’un conseil de surveillance le 22 janvier dernier chargé de suivre et de contrôler la recherche et la mise en œuvre d’alternatives aux produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes et le plan de prévention de la filière ». 

Y figurent également l’annonce du soutien de l’Etat, à hauteur de 7 millions d’euros pour la mise en œuvre d’un plan national de recherche et d’innovation pour accélérer l’identification d’alternatives véritablement efficaces, plan présenté en septembre 2020 et la mise en place d’un dispositif d’indemnisation dans le cadre du régime d’aide « de minimis », mis en œuvre à partir de mars 2021, pour les agriculteurs ayant subi des pertes importantes lors de la campagne 2020.

Côté professionnels agricoles, le ministère constate que les surfaces emblavées en 2021 seront « similaires à celles connues depuis 2018, garantissant ainsi la pérennité de la filière sur le territoire national en 2021 ». Ce qui est plutôt une bonne nouvelle. La baisse des surfaces pourrait être « seulement » de 5% contre près d’un quart si l’utilisation des néonicotinoides n’avait pas été réautorisée.

 

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