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Bruxelles veut promouvoir la viande dans l’UE

Le commissaire européen Phil Hogan a annoncé son intention de lancer une campagne spécifique de promotion de la viande sur le marché communautaire avec un budget de 15 millions d’euros.

Phil Hogan a annoncé son intention de lancer une «campagne ciblée» dans le but de «dissiper certains mythes» et de «favoriser un retour au plaisir (de déguster) du bœuf, de l’agneau et du porc de haute qualité».
Phil Hogan a annoncé son intention de lancer une «campagne ciblée» dans le but de «dissiper certains mythes» et de «favoriser un retour au plaisir (de déguster) du bœuf, de l’agneau et du porc de haute qualité».
© Réussir/Bernard Griffoul


Alors que le secteur de la viande bovine subit les conséquences de la crise du lait et des mesures prises pour y faire face, Phil Hogan a annoncé le 5 octobre, lors d’une visite au Salon de l’élevage à Clermont-Ferrand (France), son intention de lancer sur le marché de l’Union européenne, dans le cadre du programme communautaire de promotion et information des produits agricoles de l’Union européenne, une «campagne ciblée» dans le but de «dissiper certains mythes» et de «favoriser un retour au plaisir (de déguster) du bœuf, de l’agneau et du porc de haute qualité». Cette action de promotion spécifique sera dotée de 15 millions d’euros.
Par ailleurs, le commissaire européen a indiqué qu’il se rendrait notamment en Turquie dans les prochains mois pour y promouvoir les exportations d’animaux vivants. Les organisations professionnelles de l’Union européenne (Copa-Cogeca) estiment d’ailleurs que des solutions doivent être trouvées face aux mesures sanitaires en vigueur sur ce marché et que les risques doivent être couverts par des garanties à l’exportation.
Phil Hogan a également rappelé que la Commission a récemment mis en place l’Observatoire du marché de la viande et attend les conclusions de la task force sur les marchés agricoles, qui doit faire des propositions pour renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Stockage et aide humanitaire
Alors que les prix européens de la viande bovine sont inférieurs à 2015 et 2014, et à la moyenne de la période 2011-2015, et que l’abattage est en hausse, le Copa-Cogeca avance différentes pistes : l’aide alimentaire, en rendant ce produit éligible pour les crises humanitaires ; le stockage privé, seul outil pouvant être déclenché utilement ; les crédits à l’exportation, notamment pour les animaux vivants, en complément des dispositifs existant dans les Etats-membres. De même, le gouvernement français «s’est mobilisé auprès de la Commission européenne pour demander la mise en place de mesures de marché exceptionnelles (stockage pour certaines catégories, mise en place de débouchés pour l’aide humanitaire)».
Par ailleurs, cinq eurodéputés français, espagnol, irlandais et italien organisent le 18 octobre à Bruxelles une rencontre avec les représentants des producteurs de viande bovine de l’Union européenne, consacrée à l’impact du libre-échange sur le secteur, avec la présence prévue de la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström. En réponse à une question parlementaire, Phil Hogan souligne que la viande bovine «est considérée comme un produit sensible» dans les accords commerciaux de l’Union.
Ainsi, précise le commissaire à l’agriculture, dans celui avec le Canada (Ceta), l’Union garantira l’accès libre de droit «pour 45 838 ton­nes (équivalent carcasses)», auquel s’ajoutera un contingent tarifaire de
3 000 t de viande de bison. Enfin, le contingent d’importation existant au titre de l’OMC pour 11 500 t de Hilton beef (partagées entre le Canada et les Etats-Unis) sera maintenu, mais le droit sera ramené à zéro pour le Canada.
Dans les négociations avec les Etats-Unis (TTIP), la viande bovine est «aussi traitée comme un secteur hautement sensible pour lequel la libéralisation totale n’est pas une option», poursuit Phil Hogan, no­tant que les volumes exportés par ce pays sont «environ trois fois plus élevés» que ceux du Canada.
Enfin, selon le commissaire européen, la Commission, qui publiera «à l’automne 2016» une étude sur l’impact cumulé des principaux accords commerciaux sur le secteur agricole, compte aussi «lancer une nouvelle évaluation d’impact de durabilité sur le futur accord de libre-échange Union européenne - Mercosur».

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