Aller au contenu principal

Politique
Ce député qui demande au gouvernement d’arrêter «d’emmerder» les agriculteurs

Lors d’un débat à l’Assemblée nationale sur l’agriculture fin février, le samarien Emmanuel Maquet est revenu sur les propositions du groupe LR pour assurer un avenir à l’agriculture française.

Le député Emmanuel Maquet en discussion avec la profession agricole samarienne.
Le député Emmanuel Maquet en discussion avec la profession agricole samarienne.
© E. Maquet/Facebook

Le 27 février dernier, alors que le Salon international de l’agriculture battait son plein, à l’Assemblée Nationale, un débat sur le thème «Prix payés aux producteurs par les entreprises de transformation et de distribution agroalimentaires» était organisé. L’occasion pour le député (LR) de la Somme, Emmanuel Maquet de revenir sur les propositions de sa formation politique «pour assurer un avenir durable à notre agriculture».

Valeur patrimoniale et produits d’excellence

Avant de détailler les quatre axes autour desquels s’orientent les propositions des élus Les Républicains, le samarien s’est livré à un état des lieux de l’agriculture française, vantant ses atouts mais faisant aussi état des menaces qui pèsent sur son dos. Ainsi, a-t-il souligné, «la France compte parmi les nations agricoles les plus productives du monde comme la Chine, le Brésil, les États-Unis… tout en étant beaucoup plus respectueuse de l’environnement que ses concurrents». Pour le samarien, de toute évidence, l’agriculture française a «une valeur patrimoniale et qualitative avec des produits d’excellence» – parmi eux, il cite le vin, les fromages et les viandes dont l’agneau des prés salés de la Baie de Somme –, pèse sur le plan économique avec 3,4 % du PIB, mais fait aussi l’objet de menaces internes comme «la guerre des prix», «la concentration des enseignes de distribution», la «fiscalité», «les charges sociales» ou encore les «surtranspositions réglementaires et législatives».

Des propositions prêtes à l’emploi

Critique envers les récentes annonces du gouvernement, Emmanuel Maquet en profite pour revenir sur le travail mené par un autre député picard de la même formation politique, Julien Dive : «Nous avons aussi soixante propositions prêtes à l’emploi visant à lever les difficultés que la France s’impose à elle-même», a-t-il ainsi souligné.

Quand au sein du gouvernement Attal on se montre intéressé par la mise en place de prix planchers, chez les LR, on préfère «l’application stricte des loi Egalim». «Fixer des prix plancher est une mesure risquée que les Républicains voient avec le plus grand scepticisme. Un prix garanti, s’il ne tient pas compte de la réalité d’un marché, peut rapidement devenir un boulet pour l’agriculture française (…) Les lois de l’économie sont des lois naturelles. Elles ont besoin de l’État pour les garantir mais pas pour les contredire sous peine de créer deux problèmes à la place d’un seul.» Pour conclure, le député de la Somme a réalisé une quasi-déclaration d’amour au monde agricole, appelant à faire sauter certains verrous et à donner aux agriculteurs plus de liberté. En ce qui concerne l’eau, il plaide pour une «stratégie de stockage» considérant «qu’interdire à un agriculteur de consommer de l’eau pluviale excédentaire, c’est jeter cette eau à la mer». «Si nous avons l’agriculture la plus durable du monde, ce n’est ni grâce à la loi, ni grâce aux officiers de l’OFB, mais c’est grâce aux agriculteurs de la Ferme France. C’est grâce à l’excellence et au professionnalisme de nos exploitants agricoles», a-t-il déclaré. Et pour cela, a-t-il ajouté, «il faut arrêter de les emmerder (sic).» Sur les bancs de l’Assemblée, bien que clairsemés, il fallait oser.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde