Aller au contenu principal

Clarebout attaqué sur tous les fronts

Dans le nord de la France, comme en Belgique, l’industriel belge spécialisé dans la transformation de la pomme de terre fait face à la contestation d’opposants à ses projets d’extension de ses outils.

Le développement industriel  de Clarebout n’est pas un long fleuve tranquille compte tenu que chaque nouveau projet d’implantation d’usine ou d’extension de son activité est systématiquement contesté. 
Le développement industriel de Clarebout n’est pas un long fleuve tranquille compte tenu que chaque nouveau projet d’implantation d’usine ou d’extension de son activité est systématiquement contesté.
© Clarebout

Quand ce n’est pas la Covid-19 qui amène du retard dans le chantier de la construction d’une usine de transformation dans le Dunkerquois (59), c’est l’opposition de collectifs de riverains qui contrarie les choses. Fin de semaine dernière, dans les colonnes de La Voix du Nord, on apprenait, en effet, que de nouveaux recours étaient engagés contre le projet de Clarebout d’implanter une usine sur la commune de Saint-Georges-sur-l’Aa. Malgré l’accord donné par les maires des communes de Dunkerque et Saint-Georges-sur-l’Aa, ainsi que le feu vert préfet du Nord au démarrage du chantier, un recours a été déposé par cinq associations contre le permis de construire devant le tribunal administratif de Lille. Selon La Voix du Nord, ces associations pointent «des nuisances olfactives et l’apport d’un trafic supplémentaire de 250 véhicules par jour». L’industriel belge, de son côté, assure que «le projet n’est pour autant pas remis en cause». Le montant de l’investissement envisagé dans le Dunkerquois se chiffre à 140 millions et permettrait la création de 320 emplois.

 

Un projet à 300 millions d’euros côté belge

De l’autre côté de la frontière franco-belge, où l’industriel a son siège et d’autres usines (Neuve-Eglise, Warneton), l’ambiance n’est pas plus sereine. Le projet de construction d’une usine à Frameries, près de Mons, fait lui aussi l’objet de contestations de la part de riverains. Clarebout y dispose déjà d’un site de stockage et a jeté son dévolu sur Frameries parce que la commune est «bien située avec la présence de producteurs cultivant la pomme de terre ou souhaitant se convertir à cette culture, un bon type de sol pour la pomme de terre et de très bonnes conditions climatiques». Le nouveau site pourrait représenter «un investissement minimum de 300 millions d’euros et créer au moins 300 nouveaux emplois à plein temps», annonce la société. 

Réunis au sein d’un collectif baptisé «La nature sans friture», les opposants à ce projet dénoncent les nuisances qui pourraient apparaître en raison de l’exploitation d’une usine de transformation de pommes de terre. Pour que l’industriel puisse mener à terme son projet, il lui faut obtenir un changement d’affectation d’un terrain sur lequel il espère s’installer ; ce qui est loin de lui être acquis. Il y a quelques jours, une pétition a réuni un peu plus d’un millier de signatures citoyennes contre le projet. Grâce à elle, le collectif «La nature sans friture» a gagné la possibilité d’exprimer son opposition devant le parlement wallon lors d’une rencontre qui aura lieu le 11 mai prochain. La commune de Frameries a, quant à elle, fait également savoir qu’elle s’opposait à l’implantation d’une industrie «lourde» sur le terrain actuellement convoité par Clarebout.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

augmentation des taxes sur l'E85 bioéthanol carburant
A partir du 1er janvier 2026, rouler à l’E85 pourrait coûter plus cher

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une augmentation progressive des taxes sur le Superéthanol-E85. Une mesure…

un éleveur de la Somme au tribunal pour tapage nocturne
Un éleveur samarien au tribunal pour avoir nourri ses vaches trop tôt le matin

L’audition d’un éleveur du Vimeu au tribunal d’Amiens pour "tapage nocturne" ravive la question des conflits entre…

Clarebout mouvement social bourbourg Dunkerque grève rachat
Le rachat de Clarebout par J.R. Simplot ne passe pas auprès des salariés

Un mouvement social entamé par les salariés touche toutes les unités de production du groupe Clarebout, en Belgique comme dans…

charte des contrôles FDSEA de la Somme
Contrôle des agriculteurs : la FDSEA de la Somme se rebiffe

La FDSEA de la Somme refuse de signer le projet de renouvellement de la charte encadrant les contrôles dans les exploitations…

grippe aviaire dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-les-Guînes
Un foyer de grippe aviaire hautement pathogène découvert dans un élevage de faisans et de perdrix

La présence du virus de l’influenza aviaire de type H5 a été découverte ce vendredi 10 octobre dans un élevage de gibier dans…

billet d'humeur Europe 1 tapage nocturne Olivier Berthe
Conflit de voisinage à Lignières-en-Vimeu : est-ce en voulant faire justice soi-même qu’on avance ?

Trois matins, quelques vaches nourries à l’aube… et voilà qu’un simple conflit de voisinage devient affaire nationale. Entre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde